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Goma : Le port obligatoire des masques, une bonne affaire pour les tailleurs

Le port des masques en ville de Goma est devenu obligatoire depuis le 20 mai dernier. Décision ressortie de l’arrêté signé par l’autorité provinciale, la veille de son entrée en vigueur.

Suite au coup de vie difficile imposé par la pandémie du Coronavirus, la majorité d’habitants Gomatratiens sont en possession des masques à usage multiple et lavable fabriqués localement, les qualifiant les moins coûteux.

Dans certains quartiers périurbains notamment Majengo, Buhene et Trois lampes, le prix des masques varie entre 200fc et 500fc, alors que dans d’autres quartiers le prix est passé de 500fc et 1500fc. Les tailleurs jugés comme grand producteurs dans différents quartiers ont émis leur souhait quand à leur clientèle observée ce dernier temps.

« Nous produisons des cache nez à un prix abordable pour aider la population mais aussi pour contribuer à la riposte contre le covid-19. Nous produisons plus au moins 500 masques par jour que nous vendons entre 200fc et 500fc.
Nous donnons trois cache-nez à 500fc quand il s’agit d’un grossistes qui prend au-delà de 100 masques. Sinon en détail souvent nous vendons des masques à 200fc,300fc et 500fc la meilleure qualité » a fait savoir une dame travaillant dans un atelier de couture.

Cependant Madame Bora Nzarubara, propriétaire d’une maison de couture en ville de Goma explique pourquoi les masques se vendent à des prix différents.

« Nous produisons des masques à des différents prix pour permettre à tous les couches de la population de s’en procurer selon ses moyens financiers. Le prix varie selon la qualité du tissu et les matériaux utilisés pendant la fabrication. Pour produire les masques de la classe 1, nous ne produisons que 300 masques en une journée, que nous vendons entre 1000fc et 1500fc tandis que pour produire des masques de la seconde classe que nous vendons à 500fc, nous produisons plus des 500 masques en une journée. Plus le travaille est Costaud plus le prix monte. En tant qu’artistes, nous ne visons pas seulement l’aspect sanitaire mais aussi l’aspect esthétique » a-t-elle dit.

En effet, la population de Goma salue la bravoure des personnes qui se donnent à la fabrication de ces masques de protection, malgré la flambée de prix. « Les caches-nez sont produits massivement depuis le début de cette semaine. Dans les parties périphériques, les masques s’achètent entre 200fc et 500fc tandis dans les coins avancés de la ville les mêmes masques varient entre 500fc et 1500fc. Sinon il y a aussi des masques importés qui sont rares en circulation parce-qu’ils sont trop chères que les masques fabriqués localement. Son usage est unique pour la plupart ces derniers commencent à 1$ » a fait remarquer un habitant de Goma.

Signalons que le port des masques fabriqués localement à usage multiple, est accepté et conseillé par les agents sanitaires.

Le port obligatoire des masques à des lieux publics et transport en commun, est notifié à l’article 5 de cet arrêté portant sur l’application des mesures relatives à la contingence et à la riposte contre la Covid-19 au Nord-Kivu qui a déjà enregistré 15 cas dont 5 guéris.

Marasi Bénédicte Zoé


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