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Goma : La sirène d’alerte d’éruption “Amorphe’’,un danger pour la population (Éditorial)


C’est un gigantesque contenere frappé des insignes de la RDC et de la MONUSCO en signe de partenariat abritant ces matériels  qui tire la curiosité en signe d’un épouvantail de tout visiteur du bureau de l’observatoire volcanologique de Goma situé au pied du mont Goma.

C’est une coquille vide qui se trouve en réalité au bureau de l’OVD et cela  en panne depuis son installation alors que porteur d’espoir de tous les habitants de Goma qui ont encore en mémoire l’éruption volcanique de 2002 qui avait entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. L’absence à l’époque d’un dispositif comme la sirène d’alerte d’éruption du volcan et d’organisation des secours avaient largement contribué à l’aggravation de la situation.

Notons que ’est depuis plus de deux ans, précisément le vendredi 03 mars 2017  que la MONUSCO avait procédé à la remise officielle de cette sirène d’alerte à longue portée, en cas d’éruption volcanique à l’observatoire volcanologique de Goma (OVG) en présence du gouverneur de la province du Nord-Kivu Julien Paluku et du chef de bureau de la MONUSCO, Daniel Ruiz.

C’est le gouverneur de la province du Nord Kivu à l’époque Julien Paluku qui avait procédé à  l’essai d’activation de cette sirène qui a pour rôle, en cas d’éruption volcanique, de lancer l’alerte en vue de la mise en exécution du plan d’organisation des secours. Mais hélas pour une sirène qui a coûté plus de 200 mille dollars et pouvait aller jusqu’à six km de rayon, n’avait même pas concurrencer un klaxon d’un véhicule ce jour  là, à la grande déception de venues pour la cérémonie.

Après la cérémonie, les autorités de la MONUSCO avaient rassurés leurs partenaires de la réparation imminente de cet engin d’importance capitale mais plus de deux ans après; rien n’est fait.

Sachant la réalité d’une sirène sans voix, quelques habitants interrogés s’inquiètent face à cette situation et exigent à la MONUSCO de faire diligence pour trouver la solution.

Moi je pense que la MONUSCO joue avec la vie humaine car si elle ne voulait pas nous venir en aide c’était facile de se taire que de nous faire croire que désormais nous avons un instrument d’alerte en cas d’éruption. Que la MONUSCO arrive clairement à dire au gouvernement qu’elle n’est pas en mesure de nous doter d’une Bonne sirène”, s’indigne un des habitants de Goma.

Rappelons que le 3 juillet 2017 soit “un mois après le don raté de la Sirène par la MONUSCO, Plus d’un millier de personnes avaient  participé à un exercice de simulation d’une éruption volcanique à Goma. Sous le coup de 07h30 faute de ce matériel, des sonnettes d’alarme installées pour la circonstance  avaient retenti dans quatre quartiers nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en proie régulièrement à des éruptions du Nyiragongo qui surplombe la ville située à une vingtaine de kilomètres au nord, invitant les habitants à évacuer les lieux.

Matelas ou baluchons accrochés aux vélos et motos pour certains, ustensiles de cuisines et meubles portés sur la tête pour d’autres, entraînant dans leurs marches des enfants ou encore tirant des animaux domestiques attachés à des cordes, deux colonnes humaines avaient convergé vers le stade Afia où des tentes étaient plantées.

Valéry Mukosasenge


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