Le maire ad intérim de la ville de Goma, le Commissaire Divisionnaire Kapend Kamand Faustin,a interdit, mercredi 10 janvier dernier, la circulation des motos après 18 heures locales.Cette décision a été prise par le Comité provincial de sécurité du Nord-Kivu, sur instruction du gouverneur militaire ad intérim de la province, le lieutenant-général Peter Cirimwami.
Selon l’hôtel de ville, cette mesure vise à limiter la criminalité urbaine, qui est en recrudescence dans plusieurs coins de la ville.
Celà part d’un constat selon lequel, les motos sont souvent utilisées par des criminels pour commettre des vols à main armée, des agressions physiques ainsi que ravir les sacs à mains et téléphones vers les heures vespéralles .
Cette décision a été diversement accueillie par la population.
Certains habitants et cadres de base la saluent comme une mesure nécessaire pour améliorer la sécurité surtout dans la partie Ouest de la ville de Goma, tandis que d’autres la critiquent, affirmant qu’elle va pénaliser les motocyclistes qui travaillent la nuit et les citoyens ordinaires ayant un revenu moyen qui utilisent la moto comme moyen de transport.
Les autorités ont promis de déployer les forces de sécurité supplémentaires pour faire respecter la mesure. Les motocyclistes qui seront surpris en train de circuler après 18 heures, s’exposent à des sanctions, notamment à des amendes et à la confiscation de leur moto.
A l’issue d’une réunion tenue au gouvernorat de province,hier jeudi 11 janvier entre l’autorité provinciale,les présidents des associations des motards,la société civile ainsi que les militants des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu,le gouverneur de province et le maire de Goma ont décidé de maintenir cette mesure pendant une semaine avant sa levée ou sa requalification.
Le maire de la ville de Goma met en garde tous les propriétaires des bus,chauffeurs des bus et des taxis qui tenteront de hausser le prix de la course pour nuire à cette mesure. Il a rassuré que des sanctions sévères sont prévues contre tout contrevenant civil ou militaire.
Signalons que plusieurs structures de la ville de Goma en commun accord avaient prévu de manifester leurs mécontentement dès ce vendredi 12 janvier 2024,la décision précitée prise par les autorités à calmer la tension qui ne faisait que monter.
Malgré l’interdiction des motos après 18h, deux cas de fusillade ont été enregistrés en espace de deux jours.
Marasi Bénédicte Zoé
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