C’est depuis le 3 avril 2020 que le gouvernement provincial a annoncé la mesure d’isoler les villes de Beni, butembo et Goma à partir de ce lundi 6 avril 2020, à la même date la ville de Goma qui compte déjà 3 cas positifs, des mesures plus sévères sont fort probables. L’annonce de cette mesure a engendré beaucoup de panique au sein de la population gomatratienne.
Par manque de moyen de survie les étudiants, ressortissants de l’intérieur de la province font demi-tour.
Environ la moitié du nombre des étudiants de la ville de Goma (Nord-Kivu) sont des étudiants venus du territoire de Beni, de Lubero, de Masisi , Rutshuru et de Walikale. Ils vivent à Goma soit dans des familles d’accueil ou soit en groupe dans une maison allouée. La majorité d’entre eux dépendent financièrement de leurs familles et d’autres entreprennent des activités génératrices de revenus sur place à Goma pour leur survie tout au long de l’année académique. Pendant cette période de l’épidémie, une période où tout tourne au ralenti, ces apprenants ne savent que faire, comme nous a confié sous anonymat cet étudiant en G2 à l’université de Goma(UNIGOM) :
« Je suis originaire de oïcha dans le territoire de Beni et mes parents m’envoient difficilement les frais académiques. Sur place à Goma je vis avec un ami venu aussi de Beni et on contribue pour se payer le loyer, je survie grâce au petit commerce que j’entretiens, mais avec cette situation de coronavirus, on est censés rester à la maison et vu que la situation est générale mes parents ne sauront pas me prendre en charge ici tout en assumant leurs taches auprès de mes petits frères qui sont avec eux à la maison.C’est lourd, c’est ainsi que j’ai décidé de quitter Goma le plus tôt possible et de ne revenir que quand la situation de la maladie sera décantée ». Conclut-il.
Je préfère être confiné auprès de mes parents qu’ailleurs !
Je vis ici dans une famille d’accueil, et les temps sont durs actuellement avec cette crise économique due à l’épidémie. C’est ainsi que commencent les propos de cet étudiant à l’institut supérieure de commerce, ISC/GOMA, venu de la ville de Butembo. Il précise ; « je ne sais pas combien de temps ça va prendre pour que la maladie sois éradiquée, je ne sais pas durant combien de temps Goma va rester coupée du reste de la province, je ne me sens plus en sécurité ici et je n’ai pas la paix car je suis coupé du reste de ma famille et cela jusque quand ? J’ai donc décidé de rentrer à butembo pour affronter ce fléau prêt des miens».
A part les étudiants, on a constaté que beaucoup d’autres personnes préfèrent être en famille pendant cette période où le confinement est probable.
Pour rappel, le gouvernement provincial a décidé d’arrêter le trafic entre les différentes agglomérations de la province pour une durée de deux semaines. Entre-temps les écoles et universités restent clos jusqu’à nouvel ordre.
Nicole LUFUNGI
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