À six jours de l’éruption volcanique soit du 22 au 27 mai 2021, les gomatraciens qui s’étaient dirigé vers la cité de sake vivent certains dans des églises, des écoles ainsi que le long de la route où ils ont installé des banches pour se protéger contre les intempéries. Les femmes font de la nourriture difficilement sur place.
Pour arriver à saké plusieurs parmi eux hommes, femmes et enfants ont parcouru 27 km à pieds alors que c’était prévu que les bus de la Société Provinciale de Transport s’occupe de cette course d’évacuation progressive de 10 quartiers sur 18 qui se trouvent à l’heure actuelle dans une zone rouge par rapport à la lave qui s’est enfoui dans le sous-sol avec une probable éruption selon les études des scientifiques de l’Observatoire Volcanologique de Goma.
Dans une église Néo Apostolique à saké où nous nous sommes rendu ce vendredi 27 mai, nous avons rencontré un de parents qui nous a mis au premier plan leur mode de vie pendant ce temps. » Nous sommes ici dans cette église à peu près 500 familles, nous souffrons énormément, pas d’assistance de la part de notre gouvernement, il y a des femmes, des enfants, même des nourrissons dans cet encombrement, nos enfants tombent déjà malade. Ça fait six jours déjà la famine nous envahit et la soif, nous buvons de l’eau sale mais où sont nos ministres qui sont venu de Kinshasa ?nous avons entendu qu’ils sont venus pour nous assister, nous apprenons qu’ils sont de retour pour Kinshasa mais ce n’est pas possible nous sommes abandonnés, on ne sait même pas à quel saint se vouer. On nous a demandé de quitter nos maisons sans aucun préalable c’est dur » nous a témoigné ce père de famille.
Dans la cour de la parcelle voisine à l’église néo apostolique où nous avons rencontré madame Marlène allongé par terre sur une banche ne sachant pas où aller, cette femme avec sa famille nous a signifié qu’elle a envoyé son frère voir la situation de Goma pour voir dans quelle mesure elle peut déjà regagner la ville car la souffrance bat son record là bas à saké. » Je suis ici avec ma famille, ma mère, mes enfants ainsi que mon frère. Nous vivons dans la cour de cette parcelle, nous passons tous la nuit à la belle étoile. Les choses ne font que s’empirer, les conditions sanitaires ne sont pas respectées, une toilette pour autant de monde nous expose à plusieurs maladies. La vie ici ne nous permet pas d’y rester durant longtemps, je viens d’envoyer mon frère à Goma voir s’il y a possibilité de regagner nos maisons. Le calvaire que nous vivons ici est plus que le volcan Nyiragongo et je crois que nous allons regagner nos domiciles. Dix dollars s’échange ici à quinze mille francs congolais, il y a flambée de prix des denrées alimentaires, nous risquons de mourir de faim nous qui n’avons pas assez de moyens, ceux qui en ont s’en sortiront » nous a révélé cette femme ménagère.
Signalons que de centaines des personnes ont retournés à Goma sans que l’autorité provinciale s’exprime là dessus suite à ces conditions de vie difficile, c’est un véritable cauchemar pour certains déplacés de Goma qui vivent à saké, dans le territoire de Masisi, l’assistance de la part du gouvernement et des humanitaires s’avère important et urgent.
Fiston Issemwami
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