Cette année est remarquable à bien des égards, notamment à cause de la kyrielle d’élections qui se déroulent dans de nombreux pays ! Que ce soit en Europe, en Asie, en Afrique cas de la RDC ou en Amérique les saisons électorales battent leur plein. C’est sans compter l’arrivée de Donald Trump aux États-Unis avec sa campagne hors du commun. Le Québec, lui aussi s’adonnera à ce concert électoral en raison des élections municipales du 5 novembre 2017 et des élections provinciales du 1er octobre 2018.
AGC Communications se met à l’heure électorale et en profite pour fournir aux candidats et/ou aux aspirants candidats une trousse de conseils pour réussir votre campagne.
1 Définir les raisons de votre candidature
Cela peut vous paraître évident, mais déterminer les raisons qui expliquent votre candidature ne doit pas être négligé. En effet, il est habituel qu’au cours d’un entretien avec un journaliste que celui-ci vous questionne sur le pourquoi de votre décision. Il revient donc à vous de donner vos raisons. Elles peuvent être d’ordre altruiste : intérêt pour la chose publique, vouloir aider sa communauté, vouloir apporter sa contribution au développement de la société, etc.
2 Débuter sa campagne très tôt
Une campagne s’apparente plus à une course de fonds qu’à un sprint. En effet, elle se prépare sur un an, voire deux ans. Avant tout, un travail de terrain s’avère nécessaire afin que le candidat parte à la rencontre des citoyens pour écouter leurs préoccupations quotidiennes (chômage, sécurité, éducation, environnement etc.). Ce conseil est encore plus valable pour un candidat dont la notoriété est à parfaire ou à établir.
3 Développer une offre politique concrète
Par offre politique, nous faisons référence au programme. Bien qu’en politique, la forme est souvent privilégiée au détriment du fond, les idées et solutions proposées par un candidat ont (et heureusement) une influence prépondérante sur le choix des électeurs. À la question « quelle sont vos solutions pour résoudre le problème du chômage, de la sécurité,…? », les candidats répondent souvent par des phrases creuses. Par conséquent, les électeurs développent une certaine réticence vis-à-vis des candidats. Les citoyens attendent des candidats des solutions concrètes qui les soulagent de leurs difficultés ou préoccupations.
4 Imposer vos thèmes de campagne dans l’agenda médiatique
Selon les chercheurs américains Maxwell McCombs et Donald Shaw auxquels on doit la théorie de « l’agenda setting », les médias de masse possèdent une influence prépondérante sur la formation de l’opinion publique. En somme, ils ne nous disent pas comment penser mais sur quoi il faut penser (hiérarchie des sujets).
Une élection se gagne parfois sur des thèmes et l’exemple le plus frappant est l’ancien président américain Georges Bush jr. En effet, ce dernier doit en grande partie sa réélection de 2004 au thème de la sécurité suite aux attentats de 2001. Ainsi, il se positionnait comme le candidat de la sécurité. Après ces attentats, la question sécuritaire occupait le devant de la scène dans les Unes de journaux.
Durant une élection, le candidat doit s’appuyer sur un thème de campagne qui lui tient à cœur et en faire son « cheval de bataille ». L’autre étape est de réussir à ce que votre thème tienne le « haut du pavé » dans les médias. Parfois, l’actualité est un très bon propulseur.
5 Démarquez-vous dans votre communication !
En communication politique, il faut redoubler d’ardeur pour sortir du lot encore plus en période électorale. Parfois, en raison de la similitude ou de la faiblesse des offres politiques, les électeurs ont tendance à se rabattre sur la personnalité des candidats. Toutefois, garder à l’esprit que votre stratégie de communication doit être en adéquation avec votre personnalité. L’actuel président américain est un exemple éloquent en matière de démarcation communicationnelle. En effet, sa stratégie de communication « anti-establishment » a plus pesé dans sa victoire que son programme. En plus, cette stratégie de communication cadre bien avec sa personnalité hostile aux traditions et non conformiste Ce conseil est encore plus important pour les candidats dont la notoriété n’est pas élevée.
6 Segmenter l’électorat
On ne s’adressera pas de la même façon à un public de jeunes qu’à un auditoire de retraités. En effet, les premiers souhaitent entendre, par exemple, un discours qui traitent de l’insertion au travail après l’obtention du diplôme, des perspectives d’emploi alors que les seconds, seront plus réceptifs à un discours sur la protection de leur fonds de retraite ou les services aux personnes âgées.
Les électeurs n’ont pas les mêmes attentes et les candidats doivent l’intégrer et adapter en conséquence leur discours.
7 Investir les nouveaux outils de communication
Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram, Youtube, tels sont les nouveaux outils dont disposent les candidats. Leur avantage est qu’on parle directement à sa cible sans passer par l’intermédiaire des médias traditionnels. En plus, pour toucher les jeunes, ces outils sont le meilleur canal. En effet, il faut savoir que les jeunes s’informent de plus en plus par le biais des réseaux sociaux.
8 Toujours se coordonner avec son équipe
Lorsque vous êtes candidat, vous n’êtes pas le ou la seule à être invité(e) dans les médias. En effet, vos collègues et candidats de la même formation politique tout comme vos collaborateurs sont aussi sollicités pour parler de la campagne, du programme, en somme parler de vous et de votre parti. D’où l’importance de toujours se coordonner avec votre équipe pour que le message livré soit homogène et qu’il n’y ait pas la moindre contradiction entre les membres de l’équipe. En cas de contradiction, votre campagne peut en pâtir et battre de l’aile. Pour éviter cela, avant toute intervention médiatique, il faut définir ce que l’on appelle les «messages clés». Ceux-ci sont des messages ou des réponses que les membres d’un parti ou d’une équipe de campagne martèlent dans les médias afin d’avoir de la cohérence.
9 Profiter des débats
Les débats sont une opportunité de se démarquer et de gagner des points auprès des électeurs. Parfois, ces confrontations entre candidats influencent l’électorat au moment du vote. Chacun a un souvenir en tête d’un extrait de débat qui a été déterminant dans les résultats obtenus lors du scrutin. Il revient au candidat de saisir cet espace médiatique pour mettre en valeur son programme mais aussi sa personnalité. Être offensif ou rester au-dessus de la mêlée, c’est à l’équipe de campagne du candidat de définir la meilleure stratégie.
10 Ne pas baisser les bras
L’issue d’un scrutin, c’est soit la victoire ou la défaite. S’agissant de la seconde option, certains candidats se démoralisent et songent à ne plus se représenter. Parfois à tort ou à raison. Cependant, une défaite électorale ne doit pas inciter un jeune candidat, par exemple, à ne plus jamais vouloir se présenter de nouveau. Il faut continuer le travail de terrain, aller à l’écoute de la population, travailler sa notoriété. L’avantage de cette démarche à long terme permet l’ancrage politique du candidat, mais également une certaine reconnaissance des citoyens. Ces derniers ne sont pas dupes, ils savent différencier le vrai du faux, l’authentique de l’opportunisme.
de Amadou Dia, collaborateur chez AGC Communications, diplômé d’une Maîtrise en Communication publique de l’Université Laval et surtout grand passionné des campagnes électorales a partagé avec nous ses meilleures astuces pour se faire élire. Que le meilleur gagne !
Rédaction
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