Cette semaine encore, les médiateurs qatariens tentent de rapprocher Kinshasa et l’AFC/M23. Profitant d’un sommet mondial organisé à Doha, le Qatar essaie de relancer les discussions sur la crise à l’est de la RDC.
Le deuxième Sommet mondial pour le développement social se tient du mardi 4 au jeudi 6 novembre. Les présidents congolais et rwandais y participent. Doha veut mettre à profit leur présence pour faire avancer les négociations.
Mais, pour l’instant, chaque partie campe sur sa position. La tension entre les deux dirigeants reste forte.
« Pour défendre mon peuple, je suis prêt à tout, même à devenir militaire », a déclaré récemment le président congolais. Il accuse Paul Kagame de vouloir annexer l’est du pays.
Les médiateurs savent que les relations entre la RDC et le Rwanda sont très sensibles. Pourtant, ils espèrent parvenir à un accord. Selon RFI, on en serait déjà à la treizième version du projet de discussion.
La semaine dernière, les deux délégations se sont retrouvées à Doha. Les médiateurs souhaitaient la signature d’un texte fixant le protocole d’accord. Mais les divergences restent profondes, surtout sur la question de la restauration de l’autorité de l’État.
À Goma, la population suit de près les nouvelles venues de Doha. Beaucoup écoutent la radio, regardent les télévisions étrangères ou scrutent les réseaux sociaux pour avoir des informations. Certains appellent même leurs proches, membres des délégations, pour savoir où en sont les discussions.
Pour Kinshasa, restaurer l’autorité de l’État signifie le retrait sans condition de l’AFC/M23, suivi d’une éventuelle intégration de ses membres dans les institutions.
De son côté, l’AFC/M23 estime que la restauration de l’État doit résulter des négociations. Elle propose par exemple la création d’un gouvernement d’union nationale chargé de rétablir cette autorité.
Après plus de dix rencontres, les deux camps répètent les mêmes points de désaccord. Le médiateur a alors suggéré de signer un accord partiel, limité aux points de convergence.
Les discussions se poursuivent. Doha espère toujours une signature d’ici la fin de la semaine.Les États-Unis attendent cet accord pour valider officiellement le document et avancer vers la mise en œuvre de l’accord de Washington.
Thierry Kayandi
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