Depuis fin mars dernier, le marché de Virunga à Goma, une ville dans l’Est de la Rdc a mis en place un programme rotatif de vente par les commerçants pour appliquer les mesures de distanciation sociale, très utile pour éviter la contamination. Seuls les vendeurs(es) des produits alimentaires sont autorisés à vendre chaque jour.
Les jours de (lundi, mardi et vendredi) sont réservés aux vendeurs des produits divers comme souliers, habits… Les jours de (mercredi, jeudi et samedi) sont réservés aux vendeurs habits des friperies communément appelés (usés, vieti ou Tombola).
Selon les autorités sanitaires, pendant cette période, les citoyens sont obligés d’être à un mètre de distance l’un de l’autre pour éviter toute contamination à la maladie par les gouttelettes respiratoires lorsqu’une personne tousse ou éternue. Pourtant selon les spécialistes en santé, » la distanciation sociale ou « éloignement sanitaire » désigne certaines mesures non pharmaceutiques de contrôle des infections prises par les responsables de la santé publique pour arrêter ou ralentir la propagation du COVID-19.
Ces mesures visent à éloigner les individus les uns des autres. L’objectif de la distanciation sociale est de réduire la probabilité de contacts entre les personnes porteuses de l’infection et d’autres personnes non infectées ».
Dilemme entre la survie et l’hygiène
Mais dans certains marchés, lors des travaux communautaires ou en groupes de 2 à 10, les gens ne respectent pas encore cette mesure. Pire, beaucoup ne mettent pas le cache nez même lorsqu’ils sont dans ces endroits publics.
On peut constater cela au marché de Birere et Kahembe.
« Comment respecter cette mesure avec l’afflux des clients, nous vendons cote à cote à même le sol, nos étalages sont trop proches. Nous vivons avec ces risques pour nourrir nos familles », explique une dame, vendeuse d’épices et légumes rencontrée sur place.
« Nous vivons grâce aux travaux journaliers que nous effectuons en groupe avec frères et sœurs. Il est difficile de respecter la distanciation sociale », ajoute un autre jeune de Birere, conscient du danger mais écartelé entre la survie et le respect de la mesure. « Nous sommes très exposés car notre travail exige des contacts interhumains le plus souvent », renchérit-il.
Des nombreux observateurs estiment que l’autorité municipale devrait obliger tous les marchés à adopter le système du marché de Virunga.
Marasi Bénédicte Zoe
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