Depuis le 30 mars 2020 que la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a enregistré son tout premier cas confirmé de la maladie à CORONAVIRUS. Les habitants redoutent un confinement qui pourrait les priver de leurs moyens journaliers de subsistance et les plonger dans la famine.
Le trafic lacustre est déjà suspendu depuis le 1 Avril 2020 entre les villes de Goma et Bukavu.Avec la présence de ce premier cas confirmé sur le sol gomatracien (habitant de Goma), il est fort possible que le gouvernement provincial procède à un confinement total de la ville enfin de limiter les risques de contamination. De nombreuses couches de la population surtout les gagne petits, craignent les répercussions d’une telle mesure sur leur survie quotidienne. Selon Janvier, taximan moto de profession, n’imagine même pas son sort si on lui demandait de rester chez lui sans travailler, lui qui a une femme et cinq enfants. Il dit ne pas être capable de nourrir sa famille car c’est grâce à sa prestation journalière qu’il arrive à joindre difficilement les deux bouts du mois. Il ajoute avec un air déçu : « le confinement c’est pour les gens aisés, nous qui avons un faible revenu nous allons mourir de faim avant même que Coronavirus nous atteigne. » conclut-il.
Dans la même optique que Janvier, le boutiquier Salomon pense que le confinement est une affaire des européens, car selon lui , ils ont toutes les ressources nécessaires enfin de garantir la prise en charge de la population pendant cette période. Il ajoute qu’il sera difficile de confiner les gomatraciens car la majorité de la population de la région survie grâce à un revenu journalier. « J’implore la grâce divine pour que cette pandémie s’arrête le plus vite possible car on ne saura pas affronter cette famine qui pointe déjà à l’horizon. »
On ne peut braver la faim qu’en étant en vie
Cependant, Mwamini, une jeune étudiante, ne désespère pas. Pour elle, c’est possible de rester à la maison et respecter les mesures de confinement. Elle dit qu’on ne peut braver la faim qu’en décidant de rester en vie et de se concentrer que sur ce qui est positif. On pourra survivre, dit-elle, il suffit de bien s’organiser et de rester optimiste. conclut-elle.
La RDC est sous menace du CORONAVIRUS depuis le 10 mars dernier. A tout moment, la mesure de confinement général peut être prise si la situation est débordante. C’est ainsi que la population est appelée à être responsable enfin de ne pas s’exposer à la maladie prétendant fuir la famine car l’on ne peut combattre la fin qu’en étant en vie.
Depuis deux semaines, des mesures prises par la présidence en guise de prévention contre une éventuelle propagation de cette épidémie dont Kinshasa en est l’épicentre sont mises en application par le gouvernement provincial pour éviter une grande propagation.
Nicole LUFUNGI
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