
Le 29 avril, le comité local de facilitation du commerce transfrontalier (CLFCT) de Bukavu a effectué une décente au poste frontalier de Ruzizi 1er où il a fait le point sur la situation des transactions frontalières des petits commerçants transfrontaliers depuis la fermeture de la frontière le 23 mars.
Cette visite est intervenue juste après la réunion du comité tenue dans la matinée et au cours de laquelle les membres du comité avaient été briefer sur la manière dont s’effectuent les activités des petits commerçants transfrontaliers grâce l’achat groupé des marchandises. « L’argent est collecté au sein de chaque association des commerçants transfrontaliers (ACT) par le responsable. Ce dernier contacte ensuite le président de la plate-forme des ACT de Bukavu pour l’informer de la somme collectée et le type des marchandises commandé par les membres de l’ACT. Avec ces informations, le président de la plate-forme contacte le responsable de la coopérative du Rwanda avec qui il discute des conditions de la vente. Une fois qu’ils s’accordent, la coopérative du Rwanda embarque la marchandise dans un véhicule et, de son côté, le président de la plate-forme de Bukavu appelle le responsable des ACT demandeuses pour qu’il se rende à la frontière afin de réceptionner les marchandises commandées» a expliqué M. Ombeni Mulume, président de la plate-forme des ACT de Bukavu.
C’est grâce à cette organisation des approvisionnements en groupe que les petits commerçants transfrontaliers qui, avant, devaient se déplacer physiquement avec leurs marchandises, peuvent continuer à travailler aujourd’hui malgré la fermeture des frontières aux personnes.
Des contraintes
Malheureusement, plusieurs contraintes entravent l’efficacité de ce groupage. Les commerçants transfrontaliers rencontrés par le comité à la frontière se plaignent de la multiplicité des agents taxateurs qui opèrent le long de la voie d’accès à la frontière, exigeant aux commerçants divers paiements. « Même la taxe sur étalage payée au marché est encore exigée par ces agents. Cette situation est dramatique car nos activités tournent déjà au ralenti à cause de la dépréciation du franc congolais et la volatilité des prix sur les marchés » déplore un commerçant qui attendait ses marchandises à la frontière. Ce dernier a recommandé que le Gouverneur de province puisse assainir la voie d’accès à la frontière et mettre en place un mécanisme de suivi pour que les services non habilités à œuvrer à la frontière n’y reviennent pas une fois déguerpis comme cela a été le cas en 2019.
De son côté, le comité a constaté que chaque commerçant se présente personnellement à la frontière pour récupérer sa marchandise. Une situation qui crée des attroupements des petits commerçants transfrontaliers aux endroits qui servent de lieu de débarquement des marchandises au niveau de la voie d’accès à la frontière. Pour résoudre ce problème, le comité a demandé au président de la plate-forme des ACT de Bukavu de veiller à ce que le partage des marchandises ne se fasse plus à la frontière mais plutôt au niveau des marchés. Par ailleurs, pour éviter qu’il puisse y avoir des cas des litiges, il a recommandé qu’un accord sur les achats groupés soit signé entre les plate-formes des petits commerçants transfrontaliers de deux pays afin de leurs rendre responsable de tout manquement qui pourrait subvenir au cours des transactions.
Pour rappel, le comité local de facilitation du commerce transfrontalier de Bukavu est un cadre d’échange sur le commerce transfrontalier au niveau des postes frontaliers locaux Institué par l’arrêté provincial N°19/035/GP/SK du 10/08/2019. Il est géré par le Ministère provincial ayant le commerce extérieur dans ses attributions et a entre autres missions de rendre le commerce transfrontalier plus rapide, moins cher et plus prévisible pour ses acteurs.
Source : Cellule de Communication du PFCGL
La Rédaction
Articles similaires
En savoir plus sur Groupe de presse La République
Subscribe to get the latest posts sent to your email.