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Beni : Jeunes et femmes en première ligne pour une conservation participative du lac Édouard

Les communautés riveraines du lac Édouard affichent une volonté croissante de s’impliquer activement dans la protection des ressources naturelles. À Kyavinyonge et Kasindi-Port, des organisations de jeunes et de femmes ont réaffirmé, mardi 16 décembre 2025, leur soutien à la conservation participative prônée par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), lors d’un échange avec les autorités du Parc national des Virunga, secteur Lac.

La rencontre s’est tenue au poste de patrouille de Kihangiro et a réuni le Conseil local de la jeunesse (CLJ), l’Umoja wa Wamama wa Kyavinyonge ainsi que des femmes leaders de Kasindi-Port. Au cœur des discussions : la préservation du lac Édouard, la restauration des ressources halieutiques et le strict respect de la réglementation en matière de pêche.

Dans un climat de dialogue et de responsabilité partagée, les participants ont plaidé pour la restitution d’un deuxième lot d’engins de pêche saisis pour pratique de pêche illicite. Ce lot comprenait six moteurs hors-bord, cinq réservoirs de carburant et deux pirogues. À l’issue des échanges, ces matériels ont été remis à leurs propriétaires par le conseil du secteur Lac, représenté par M. David, délégué de l’ICCN.

Les autorités du Parc national des Virunga ont précisé que cette restitution s’inscrit dans un cadre exceptionnel de sensibilisation des pêcheurs et des organisations locales. Elles ont, en revanche, averti que tout engin de pêche illicite saisi à l’avenir sera systématiquement confisqué et détruit, conformément à la législation en vigueur.

Pour le Conseil local de la jeunesse, cette démarche vise avant tout à lutter durablement contre la pêche illégale tout en renforçant la sensibilisation des communautés riveraines au respect des règles de conservation. D’autres cadres d’échanges sont d’ailleurs annoncés afin de consolider la conservation participative et d’assurer la pérennité des ressources du lac Édouard.

Des activistes environnementaux ont salué cette initiative qu’ils considèrent comme un pas important vers le rapprochement entre pêcheurs et gestionnaires du parc. Ils appellent toutefois à une vigilance accrue pour éviter toute récupération ou manipulation politicienne de ces actions communautaires.

Il convient de rappeler que cette restitution intervient quelques jours après la libération d’un premier lot d’engins de pêche, composé de neuf moteurs hors-bord, huit réservoirs de carburant et quatre sacs de filets, remis à Ishango dimanche dernier.

Par Valéry Mukosasenge |
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