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Agression dans l’Est : La Société civile exige un mandat offensif pour la MONUSCO et le retrait total du M23


La Coordination Provinciale de la société civile du Nord-Kivu a rompu le silence ce mercredi 17 décembre 2025. Dans une déclaration musclée, elle dénonce les « manœuvres » du tandem RDF-M23 à Uvira et interpelle la communauté internationale sur l’urgence d’appliquer la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité.

​L’heure n’est plus aux « équilibres diplomatiques » pour les forces vives du Nord-Kivu. Réunies à Beni, les coordinations urbaines et territoriales, sous la houlette de leur président John Banyene Balingene, ont dressé un réquisitoire sévère contre l’agression rwandaise et les « demi-mesures » internationales.

​Le « masque » de l’AFC/M23 tombe à Uvira

​Pour la société civile, l’annonce récente du retrait de l’AFC/M23 de la ville d’Uvira, suite aux pressions américaines sur Kigali, est la « preuve irréfutable » que le groupe armé agit par procuration pour le compte du Rwanda. « Lorsqu’on parle à Kigali, le M23 obéit et exécute », affirme la déclaration.

​Dénonçant le caractère conditionnel de cette annonce, la société civile rappelle qu’un groupe « supplétif » n’a aucune légitimité pour poser des conditions sur le sol d’un État souverain. L’exigence est claire : un retrait immédiat, total et sans condition de l’ensemble du territoire congolais.

​Un tournant pour la MONUSCO : « La paix s’impose »

​À l’approche du renouvellement du mandat de la MONUSCO (prévu avant fin décembre 2025), la société civile rejette catégoriquement tout mandat qui se limiterait à l’observation ou à la passivité. S’appuyant sur le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, elle exige :

-​Un mandat offensif robuste doté de moyens clairs ;
-​ La protection effective des populations civiles ;

-L’application intégrale de la Résolution 2773 pour imposer la paix.

Un appel à la cohésion nationale

​Le document ne ménage pas non plus le Gouvernement congolais. Les leaders citoyens rappellent que la résistance à l’agression extérieure dépend d’une « gouvernance responsable » et d’actes favorisant la cohésion nationale plutôt que la division.

​Alors que la pression internationale semble s’intensifier, notamment avec la position des États-Unis, la société civile du Nord-Kivu prévient : ne pas agir de manière contraignante contre les agresseurs reviendrait à cautionner l’occupation illégale du territoire congolais.

​Notons que cette déclaration a été contresignée par les présidents de la société civile de Goma, Nyiragongo, Rutshuru, Masisi, Lubero, Walikale, Butembo et Beni.

Par Valéry Mukosasenge | Groupe de Presse la République


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