Face aux inégalités observées dans le secteur d’exploitation minière en République démocratique du du Congo, le Bureau d’Etudes Scientifiques et Techniques (BEST) a réuni ce 8 Octobre à Goma, les différentes parties prenantes afin de tabler sur cette problématique. Etude focalisée sur les zones d’exploitation minière de Luhwindja et Mushinga au Sud-Kivu ainsi que Rubaya au Nord-Kivu.
L’étude met en évidence les inégalités de nature politique parmi lesquelles le déséquilibre du pouvoir entre l’Etat, les communautés et les entreprises dans la décision d’extraire, affirme Philippe Ruvunangiza, directeur du Bureau d’Etudes Scientifiques et Techniques.
Pour lui, l’Etat Congolais devrait veiller au respect de la législation minière, notamment dans ses dispositions relatives à la protection de l’environnement, à l’obligation de débuter les travaux et celle de la preuve de la capacité financière des titulaires des droits.
« Cette étude s’est focalisée sur certaines zones minières telles que Rubaya au Nord-Kivu et Luhwindja et Mushinga dans le Sud-Kivu. Les inégalités que nous avons abordées sont des divers ordres dans cette étude. Il y’a des inégalités à caractère politique, socio-économique et social. Voilà globalement les préoccupations qui ont été abordées dans cette étude que nous voulions partager avec les parties prenantes » a dit Philippe Ruvunangiza.
Cependant, les conséquences de l’exploitation minière sur les communautés des zones minières ont alimenté des nombreux dégâts dans les pays producteurs des minerais. Parmi ces conséquences figurent des inégalités qui se traduisent notamment par un partage inégal et inéquitable des revenus de la chaîne de valeur.
Pour pallier à ce défi, l’étude met en lumière le rôle des différentes parties prenantes de l’exploitation minière dans la création et la perpétuation de ces inégalités et débouche sur des recommandations susceptibles de contribuer à leur réduction.
Si l’Etat congolais devrait harmoniser les différents cadres normatifs sur les ressources naturelles en privilégiant une interdépendance entre les ressources à la place de la hiérarchisation actuelle qui favorise l’exploitation minière ; Pour l’artisanat minier par contre devrait retenir davantage l’attention des gouvernants par l’adoption des mesures incitatives permettant aux exploitants artisanaux de professionnaliser leurs activités.
La SMB suggère à l’Etat congolais, la meilleure gestion des recettes pour accroître la situation socio-économique des communautés locales
Prenant part à ces assises, la société minière de Bisunzu (SMB) œuvrant dans le site minier de Rubaya, en territoire de Masisi au Nord-Kivu, n’est pas restée indifférente. Le responsable de la communication de la SMB pense que sa société contribue énormément aux projets à impact socio-économique de la province, à travers la redevance minière.
« Parmi les études qui ont été faites, l’une concernait notre périmètre d’exploitation ainsi que la zone de Masisi en général. Nous contribuons au paiement de nos taxes, impôts et redevances minières. Ce que nous payons sert au développement de manière générale, à la communauté et au développement du pays. En plus de ça, nous contribuons en plusieurs actions sociales et communautaires dans la région. Ce que nous suggérons de manière générale c’est une meilleure gestion des recettes » a dit Philippe Swana, responsable de la communication de la SMB.
Plusieurs personnalités ont participé à ces assises, notamment certains députés provinciaux et acteurs de la société. Les représentants de la SMB et la Coopramma, deux entreprises minières œuvrant dans le site minier de Rubaya, ont été présents.
Signalons que cette étude sur les inégalités dans le secteur des mines s’inscrit dans le cadre de l’initiative stratégique de Norvegian Church Aid (NCA) dénommée « Combattre les inégalités » pour la période de 2020-2024.
David MAHAMBA
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