C’est depuis les révélations accablantes d’une cargaison de plus de 280 tonnes du riz avariés par l’Office Congolais de Contrôle (Occ) à Butembo aux mains du Programme Alimentaire Mondial (Pam) au courant de la semaine dernière que le Groupe de Presse la République creuse d’avantage ce dossier pour que dans l’avenir ce même problème ne surgisse plus, car dit-on « prévenir c’est guérir ».
La plus part des ONGs internationales œuvrant au Nord-Kivu considèrent leurs sièges comme des « ambassades » où les certains services de contrôle ne peuvent avoir accès et cela sans aucune assise juridique.
« Seul l’État congolais peut mettre un terme a ce système, plusieurs d’entre nous gardent de fois des stocks avariés et ne sont pas inquiétés, c’est rare par exemple ici chez nous d’assister à l’incinération des produits qui sont devenus impropres à la consommation, de fois ils les gardent pour approvisionnement d’autres bureaux à l’intérieur de la province, je ne sais pas si c’est quel accord entre les ONGs et le gouvernement existe pour assisté passivement à cet état de chose», s’exclame un magasinier d’une ONG international que nous taisons de dire le nom.
A l’allure où vont les choses, l’on n’est loin de sortir du gouffre après la saisine de la qualité impropre de cette cargaison de plus de 280 tonnes du riz. Les déplacés du camp Mugunga III (Nord-Kivu) ont accusé, mardi 12 mars, le Programme alimentaire mondial (Pam) de leur avoir distribué des denrées alimentaires avariées. Selon les bénéficiaires, ces aliments constitués de haricot et de maïs leur provoquent des diarrhées après consommation.
Le même PAM en 2013 avait approvisionné le camps de Mugunga périphérie de la ville de Goma en Maïs et Haricots avariés.
« Le haricot nous cause la diarrhée et la farine de maïs est amère. On vomit après consommation. Une maman déplacée est déjà hospitalisée à cause de cette nourriture. S’il vous plait ayez pitié de nous ou aidez-nous à retourner dans nos milieux d’origine », a affirmé une déplacée de ce camp, à l’occasion de la visite du directeur de la division de protection internationale du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) à Radio Okapi.
La même ONG de nations unies via son chargé de communication, Pardon Djaounsede, avait reconnu cette situation et avait déclaré que le lot de vivres non encore distribués estimé à trente quatre tonnes avait été retiré.
Le gouvernement n’a pas une main mise sur ces ONGs
La première législature de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, avait reproché à son temps la ministre Marie Shematsi de n’avoir pas une main mise sur les organisations internationales qui opèrent dans cette province.
Les députés estiment que ces ONG, sont des electrons libres qui imposent leurs projets à la population sans passer par l’autorité compétente pour les orienter dans leurs interventions.
Seules 22 ONGs sur les 102 soit 20% œuvrant dans la province du Nord-Kivu, travaillent dans la légalité, selon le rapport de 2015 livré par l’ex ministre provinciale du Plan, Budget, Communication et Médias, Marie Shematsi.
Le chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu doit mettre une boucher double pour protéger sa population face à ce phénomène, un poison qui risque de tué à petit feu les déplacés déjà victime des carnages des présumés Adf en remettant sur les rails, les services habilités pour un contrôle minutieux des ses ONGS, renchéri un analyste.
Valéry Mukosasenge
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