Élu gouverneur du Nord-Kivu en juin 2019, Carly Nzanzu Kasivita en bon numéro un de l’exécutif provincial vient de finir cette année sans égratignure de part ses électeurs (députés provinciaux) contrairement à ses collègues de l’Ituri, Sankuru, Kongo central, voire même le Sud-Kivu voisin où son gouverneur souffle le chaud et le froid pour se maintenir au trône.
Si tout se présente aux yeux d’une catégorie de la population bien en ce moment, une autre ne l’attends au tournant pour l’année 2020 qui s’annonce palpitante vue les dossiers restés en suspens par le gouverneur du Nord-Kivu et qui risquent de le secouer dès les premières heures du mois de janvier 2020.
C’est entre autre les dossiers de :
- Succession coutumière de Bukumu en territoire de Nyiragongo, de la chefferie de Mbiza en territoire de Rutshuru et d’autres coins de la province,
- la Nébuleuse décision de suspension de la fonction publique en province qui met en chômage plusieurs centaines des agents laissés par son prédécesseur alors qu’ils venaient de passer plus de deux mois sans être payer ni être notifiés sur leurs sort ;
- Le fameux dossier de perception de taxes électroniques par la DGRNK via e-Gov resté en suspens depuis son avènement à la tête de la province laissant place à la mafia dans la régie financière de la province alors que son prédécesseur avait déjà instauré une confiance mutuelle entre la province et les opérateurs économiques qui grâce a ce système de payement avaient une traçabilité et des chiffres claires chaque mois, mais aujourd’hui c’est devenu du gré à gré,
- L’entretien des routes du chef-lieu de la province lui légué par son prédécesseur grâce aux opérateurs économiques qui se présentent aujourd’hui dans un état délabré et si rien n’est fait pour son entretien l’on risque de sombrer dans le slogan « Vumbi ya Carly » comme se fut dans le temps de Julien, mais également la construction d’autres routes secondaires pour désengorger celles qui existent car il s’observe ce dernier temps un embouteillage inouï sur la route centre ville-Katindo chaque matin, midi et soir, étant presque l’unique route qui relie les périphérie de Goma au centre-ville,
- L’entretien des routes Goma-Masisi-Walikale, Goma-Butembo et d’autres routes prioritaires à dessertes agricoles,
- L’épineuse question du site touristique du Mont Goma où sont rivés les regards de tout gomatracien pour participer au déguerpissèment par le gouvernement Carly des inciviques qui avaient spoliés ce site considéré comme patrimoine commune,
- L’affaire concession hôtel Karibu de Ngezayo qui risque de secouer son règne si rien n’est fait pour une solution définitive étant donné que ces prédécesseurs sont trempés dans ce dossier jusqu’au coup,
- L’Éternel conflit de l’AKOGENOKI, SMB et COPERAMA, Alpha min et creuseurs artisanaux,
- Du rôle que jouera désormais l’école du 5Onaire étant publique et dépendant exclusivement du gouvernement provincial, budgétisée chaque année mais les parents payent toujours contraire à l’avènement de la gratuité de l’enseignement de base et du note circulaire de l’autorité provinciale,
- Créer un climat de confiance entre son pouvoir et sa nouvelle famille politique(BUREC)…
Certes une mission difficile qui doit être réaliser pour son mandat quinquennal mais les premiers signes de réalisations sont impérativement attendus pour le premier trimestre 2020.
Les activistes de droit de l’homme, les mouvements citoyens, médias et journalistes, Assemblée provinciale ont chacun, chacune, en sa manière accompagné le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita pour ce que l’on peut qualifier de “premiers pas du règne de Carly” mais 2020 s’annonce palpitante car toutes ces organisations mettront leurs batteries en marche pour suivre de près le travail de son gouvernement pour ne pas être traitées des caisses de raisonance de l’exécutif provincial du Nord-Kivu.
Si pour les médias(radios, télévisions, presse en ligne et écrite) ont minutieusement accompagné les efforts fournit par le gouvernement Carly à travers les informations protocolaires, publicités et reportages, ils doivent s’amender en 2020 en jouant véritablement son rôle du véritable 4 ème pouvoir pour mériter d’avantage la confiance des auditeurs, téléspectateurs et lecteurs.
Le même exercice doit s’effectuer à l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu qui doit en 2020 refléter l’image d’un temple de la démocratie en faisant sans complaisance le contrôle parlementaire, sanctionner si nécessaire un ministre qui n’exécute pas valablement sa tâche de peur d’être sanctionnée négativement dans les urnes en 2023. La même population qui vous a compris le jeu joué lors de l’interpellation de deux ministres provinciaux l’année dernière, jugeant que c’était tôt de les évalués, ne sera plus en complice de ces mêmes stratagèmes en 2020 car elle tirera seule sa conclusion sur vos actions parlementaires.
Certes une mission difficile mais pas impossible tenant compte des compétences et du leadership qu’incarne le nouveau gouverneur du Nord-Kivu qui n’est pas né de la dernière pluie dans la gestion des affaires publiques (mieux côté dans le gouvernement Julien Paluku alors ministre de l’agriculture, démarquer dans les innovations à la tête du ministère des affaires foncières, un des quatres députés provinciaux qui avaient donnés du fil à retorde à l’ex-Gouverneur, seul récemment élu député national du FCC en territoire de Beni, milieux réputé de Lamuka), avec ce parcours d’aucun ne doute de sa capacité de faire rêver les nord-Kivuciens malgré la nébuleuse question des ADF qui constitue un talon d’Achil pour le gouvernement national et indirectement son gouvernement (provincial).
Valéry Mukosasenge
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