Le centre de santé de Bughumirya, situé dans la zone de santé de Musienene (Nord-Kivu), était la cible la nuit du Mardi 13 à ce Mercredi 14 Août 2019, d’une attaque dirigée par les présumés maï maï. Cette structure sanitaire se trouve au Nord-ouest du territoire de Lubero.
Cette information est livrée par l’Administrateur du territoire de Lubero.
« Nous venons d’apprendre le pillage du centre de santé de Bughumirya dans la zone de santé de Musienene la nuit dernière. Ce forfait est l’œuvre des inciviques Maï maï. Aucun dégât humain, mais plusieurs matériels de cette structure sanitaire sont endommagés. Pour l’instant, nos services spécialisés poursuivent avec les enquêtes », a fait savoir Richard Nyembo wa Nyembo.
Cette autorité territoriale renseigne aussi que les mouvements de Maï Maï ce dernier temps dans plusieurs villages du territoire de Lubero sont marqués par des dégâts matériels et humains. Pas plus tard que la soirée du Mardi 13 Août 2019, un incivique a poignardé un jeune garçon sur le tronçon routier Lubero-centre-Kipese. Richard Nyembo wa Nyembo dit ne pas comprendre comment les gens qui ont exprimé la volonté de se rendre, continuent à s’apprendre à la population civile.
« Ils ont dit qu’ils attendent la reddition mais ils se promènent ci et là, ils commencent même à attaquer les structures sanitaires et d’autres viennent percevoir des taxes illégales dans les marchés à Musienene. C’est comme le cas qui se passait à Bukununu [Un autre village du territoire de Lubero situé au Nord-Est sur le Lac Edouard : Ndlr], ce sont les maï maï qui sont venus attaquer les FARDC. Je viens de vous expliquer ce qui s’est passé à Musienene. C’est inadmissible que les gens qui disent être prêts à quitter la brousse et continuent à s’attaquer à l’armée régulière et à notre population », s’exclame l’Administrateur du territoire de Lubero.
Richard Nyembo wa Nyembo pense que si réellement ces groupes armés ont la volonté de quitter, ils doivent attendre la matérialisation effective du programme de reddition volontaire du gouvernement congolais dans leurs positions respectives et sans violence.
« Ils doivent rester dans leurs positions, attendre d’ici quelques jours nous allons commencer la procédure d’ouverture de centre de reddition pour nous permettre de voir quels sont les citoyens qui manifestent la volonté de se rendre volontairement. Pour ceux qui vont refuser de quitter la brousse, nous allons prendre des mesures idoines », a-t-il appelé.
Notons que le territoire de Lubero, dans l’Est de la RDC au Nord-Kivu est en proie depuis plus de 20 ans à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. Le Président Félix Tshisekedi a estimé qu’il fallait donner la chance aux combattants illégaux nationaux de se rendre volontairement pour participer aux efforts de la reconstruction du pays.
Asaph LITIMIRE
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