Cette structure des jeunes de Lubero l’a fait savoir ce Jeudi 25 Juillet, déplorant la montée de l’agressivité des groupes armés dans le territoire de Lubero. Son Président attribue cette situation au retard observé dans le processus de reddition volontaire des groupes armés locaux.
« Certains chefs des groupes armés Mayimayi dans le territoire, avaient déjà manifesté la volonté de quitter la brousse grâce aux sensibilisations de la société civile et des autorités administratives. Et nous avons appris que certains avaient d’ailleurs pris langue avec les autorités de l’armée congolaise pour faciliter leur engagement de quitter la brousse. Depuis Janvier 2019, la société civile appelle le gouvernement sur l’importance de mettre un plan efficace de démobilisation, réinsertion et réintégration de ces groupes armés, mais rien n’est fait au niveau de Lubero » s’inquiète Isaac Kibambi, Président du Conseil territorial des Jeunes.
Il ajoute qu’aujourd’hui les groupes armés font recours à leurs anciennes pratiques suite au retard du Gouvernement à mettre en place un site pour accueillir les combattants illégaux qui veulent quitter la brousse.
« Depuis le début de la semaine dernière, plusieurs attaques et incursions des groupes armés Mayimayi ont été rapportées en territoire de Lubero. A Bunyatenge vers le côté sud-ouest, un enseignant a été tué par un milicien Mayimayi NDC Rénové. A Bukununu, au Nord-est, un groupe de Mayimayi a attaqué les positions des FARDC. A Mangourédjipa au Nord-Ouest, les Mayimayi menacent les personnels de santé. Vous comprenez Monsieur le Journaliste que ces combattants illégaux sont dans une situation de libertinage car le gouvernement n’a pas encore matérialisé la promesse du Chef de l’Etat, celle de favoriser la reddition volontaire. Et maintenant, comme les groupes armés ne sont pas patients, ils font encore recours aux pratiques de rançonnement et pillage et pourtant, ils étaient motivés par la promesse du Chef de l’Etat. A Lubero, on a assisté à une accalmie pendant et temps », s’exclame-t-il.
Isaac Kibambi regrette que les jeunes soient à nouveau manipulés par ces groupes armés. Il les appelle à la vigilance.
« Notre inquiétude est que les jeunes qui sont les premières victimes des conflits armés, peuvent être manipulés et embrasser les activités des groupes armés. C’est pourquoi nous appelons toute la jeunesse à la vigilance et à s’abstenir des manipulateur mais aussi à dénoncer tout cas suspect auprès des autorités. L’étape des groupes armés est révolue, nous devons donner la chance à la paix, la sécurité, la cohésion et le développement de notre pays ».
Le Président du conseil territorial de la Jeunesse de Lubero appelle aussi le gouvernement congolais à matérialiser le plan de reddition volontaire au niveau de Lubero.
« Le Gouvernement congolais doit accélérer le plan de reddition pour permettre aux combattants illégaux locaux de se rendre. Nous avons besoin de mettre fin au phénomène groupe armé, la vision même du Chef de l’Etat. Ce processus va faciliter que certains intègrent l’armée et d’autres reprennent la vie normale. La balle est donc dans le cas du gouvernement qui j’ai appris a déjà mis en place un comité provincial qui doit maintenant être implanté dans les territoires, groupements, chefferies, villes et villages avec des moyens nécessaires » suggère-t-il.
Notons que la campagne de sensibilisation des groupes armés locaux sur la vision du Chef de l’Etat, celle d’offrir une opportunité aux combattants locaux est effectuée par les autorités politico-administratives et sécuritaires ainsi que les notables et cadre de la société civile en territoire de Lubero.
Asaph LITIMIRE
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