Les tentative des réponses à cette question ont été débattues dans un café de presse organisé par le collectif des Radios et Télévisions Communautaire du Nord Kivu (CORACON) en Collaboration avec INTERNEWS ce vendredi 7 mars 2019 a Goma.
D’entrée de jeux, il a été demandé aux responsables des medias du Nord Kivu de revoir leurs grilles de programmes et y insérer des espaces 100% Ebola.
Mais comment une presse qui n’est pas du tout formée sur les contours de ce virus pourra transmettre des messages sur ce qu’elle ne maîtrise pas ?
Tentant de répondre au nom du gouvernement provincial, le conseiller Roger Rachidy Tumbula s’est attardé sur ce qu’il qualifie de “maladresse” entre le ministère national de la santé et les victimes sur le terrain.Victimes dont fait partie la presse locale.
Selon lui, le fait que le ministère de la santé a fait débarquer à Beni un personnel quasiment Kinois pour parler d’Ebola en Lingala devant un peuple Swahiliphone a créer une certaine dose de réticence de la presse et la communauté locale.
Hormis cet aspect de la défaillance d’une stratégie de communication appropriée , la population de Beni-Butembo assiste avec un grand regret à la dépravation dans laquelle se livrent ces sauveurs surpayés qui passent des nuits à faire les rondes des bistrots picolant sans retenu aux frais de leurs missions aux gains exorbitants .
“Le conseiller a oublié de parler des jeeps des particuliers qui se prennent en locations au prix le plus exorbitant qui puisse se négocier à Beni.”chuchote un participant assis juste derrière moi.
Face à toutes ces réalités sur le terrain , la pauvre population de Beni pense réunir tous les éléments qui prouvent qu’Ebola est un deal des lettrés pour se faire de la l’argent au sacrifice de leurs sang qu’Ebola fait couler.
Pour essayer de placer la barre plus bas après le mea culpa du conseiller Rachidy, l’introduction par jurisprudence du chef de la division de la presse Eric Kitsa Kalobera a mis tout le monde d’accord qu’Ebola est une réalité.
“ Dire qu’Ebola est une machination venant de la métropole ou des politiciens est une rumeur dangereuse et mortelle car ce virus à fièvre hémorragique existe en RDC alors Zaïre depuis 1976.A cette époque sur les 318 cas confirmés 280 ont succombés, le cas de 2018 n’est donc pas une première de l’histoire de ce pays.”
Notons que le cas 2017-2019 de la riposte Ebola est le 6eme de plusieurs séries après celle évoquée par Mr Kitsa en 1974,cette maladie est revenue en 1977,1995, maîtrisée en 2007 pour revenir entre 2008-2009,2012 et 2014 avant de refaire des ravages à Beni de 2017 jusqu’à présent.
De sa part,la présidente de l’Union Nationale de la presse du Congo (UNPC -Nord Kivu) Rosalie Zawadi parle des moyens financiers faibles dont disposent les médias pour couvrir une urgence qui ne cache pas son taux de financement.Elle appelle tout de même les journalistes à faire preuve de patriotisme et aller au delà de diffuser les faits déjà survenues mais réserver des plages qui fouillent les problématiques sociales liées au virus Ebola. Ceci doit être fait concomitamment avec les formations des médias sur cette question d’Ebola et la disposition de moyens de réalisations.
Signalons que le mot Ebola est un nom d’une rivière se situant dans le village de Yangubu en province de l’equateur ou cette virus a ete decouvert en 1976.
Pour rappel le virus mortel d’Ebola met 500 a 900 jours pour disparaître des spermes de l’homme et 9 mois dans les mamelles de la femme après guérison.
Thierry Kayandi
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