Près d’un mois après la rentrée des classes, certaines écoles s’aventurient déjà à hausser les frais scolaires en violation de la note circulaire du ministre Gaston Musemena de l’éducation fixant les frais à payer pour cette année. La ministre provinciale l’a révélé jeudi à Goma lors de la visite des écoles en vue d’appeler les Chefs d’établissements à respecter les frais tels que fixés par le ministre et relayé en province dans un arrêté du Gouverneur. Peu avant, Adèle Bazizane Maheshe a réuni les membres de la commission provinciale de l’éducation pour cette fin.
« Trop c’est trop, nous devons, après ces visites effectuées dans toutes les écoles du Nord Kivu pour se rendre compte de la mise en œuvre de l’arrêté du Gouverneur, sanctionner positivement ou négativement les chefs d’établissements concernés », met en garde Adèle Bazizane.
Pour la ministre provinciale de l’éducation, il est strictement interdit de chasser les élèves des salles pour non-paiement des frais scolaires. « Nous devons laisser ces enfants finir les 222 jours tels que repris dans la circulaire du ministre national. A chaque fois que nous prenons les engagements, nous les prenons avec les parents, et non avec les élèves » martèle Mme Adèle.
« ce n’est pas le Gouverneur qui fixe les frais… »
Parlant de la fixation des frais, la ministre a affirmé que « ce n’est pas le Gouverneur qui fixe les frais mais il approuve le rapport de la commission provinciale de l’EPSP. Et donc les frais qui figurent sur l’arrêté signé par l’autorité provinciale ont d’emblée été discutés par les membres de la dite commission ». Adèle Bazizane réagissait ainsi au communiqué de presse du CIDDHOPE (cercle international pour la défense des droits de l’homme, la paix et l’environnement).
Dans ce document, l’organisation demandait au Gouverneur de province de retirer son arrêté fixant les frais scolaires à payer cette année. Pour le CIDDHOPE, « l’arrêté sur lequel porte le communiqué de presse fait le lit à plusieurs maux dont la déperdition scolaire, l’accroissement de la délinquance conduisant au recrutement des enfants dans les groupes armés qui ne cessent d’endeuiller la province ».
A noter cependant que des visites dans des écoles sur la vérification de la mise en œuvre des instructions en matière d’enseignement ne vont pas se limiter en ville de Goma. Elles devront s’étendre sur toute l’étendue de la province, à en croire les sources proches de l’EPSP.
Jonathan Kombi
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