Le ministre d’État à l’Agriculture et à la Sécurité alimentaire, Nzangi Butondo, a ouvert ce jeudi 27 novembre 2025 l’atelier de revue annuelle du portefeuille FIDA en République démocratique du Congo, lors d’une cérémonie tenue à l’hôtel Sultani à Kinshasa. Représentant également ses collègues des Finances, du Développement rural et des Pêches et Élevage, il a salué la présence des secrétaires généraux, ainsi que des partenaires techniques et financiers tels que le FIDA, la BAD, la Banque mondiale, l’AFD et l’Union européenne.
Une reconnaissance appuyée pour un appui de 400 millions USD
Dans son allocution, Nzangi Butondo a exprimé la gratitude du gouvernement pour l’accompagnement constant du FIDA dans le développement agricole des zones rurales du pays. Il a rappelé que l’enveloppe globale avoisine les 400 millions USD, couvrant notamment :
Passa NK : 58 millions USD
Padrir : 130 millions USD
Venir : 213 millions USD
Ces investissements, a-t-il souligné, s’inscrivent pleinement dans la vision agricole nationale articulée autour de la stratégie baptisée « Revanche du sol sur le sous-sol », récemment validée par le Conseil des ministres. Cette politique vise à renforcer les filières stratégiques du pays : semences améliorées, fertilisants, mécanisation, irrigation, mais aussi cultures vivrières et pérennes comme le café, le cacao ou le palmier à huile.
Des appels à plus de cohérence et une coordination renforcée
Le ministre d’État a plaidé pour la mise en place de programmes conjoints, coordonnés stratégiquement par les partenaires, afin d’améliorer la cohérence et l’impact sur le terrain. Il a insisté sur la nécessité d’un désengagement progressif de l’État de la production directe, pour se consacrer davantage à l’appui aux agriculteurs et aux investisseurs via une commission d’investissements dédiée.
Le ministre Muhindo Nzangi a également salué la résilience du programme Passa NK, actif dans des zones touchées par les conflits, telles que Walikale, où des routes et des entrepôts ont été réhabilités.
Des manquements dénoncés et des mesures fortes annoncées
Malgré ces avancées, le ministre n’a pas éludé les insuffisances qui freinent l’exécution des projets :
faibles décaissements du Padrir,
audits en retard, notamment au Passa NK,
lenteurs dans les infrastructures.
Face à ces dysfonctionnements, Nzangi Butondo a annoncé des mesures courageuses, notamment la substitution d’équipes jugées défaillantes et la duplication des bonnes pratiques sur l’ensemble du portefeuille pour la période 2026–2032. Cette nouvelle phase devra couvrir toutes les provinces, y compris les zones jusque-là peu servies comme le Haut-Uele, le Bas-Uele, l’Ituri, la Mongala, la Tshopo et l’Équateur.
Par Valéry Mukosasenge| Groupe de Presse la République
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