
L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a exprimé son indignation face à l’annonce de l’arrêt de la gratuité de l’enseignement de base dans les zones sous son occupation. La réaction est intervenue lors d’un point de presse organisé ce Jeudi à Goma (Nord-Kivu).
Dans ce document, le mouvement accuse le gouvernement central d’imposer aux populations de l’Est une série de privations allant de la fermeture des banques, les restrictions de circulation et les coupures d’eau et d’électricité, jusqu’à décider de suspendre la gratuité de l’enseignement de base.
L’AFC/M23 qualifie cette décision « d’injuste et discriminatoire », affirmant que l’éducation constitue un droit constitutionnel garanti par l’article 43 de la Constitution de la RDC, et soutenu par la Banque Mondiale ainsi que par plusieurs organisations internationales. Le mouvement souligne que cette mesure affecte directement plus de 32 000 enseignants et plus d’un demi-million d’élèves au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Le communiqué lu par la conseillère de l’éducation de ce mouvement met également en avant l’exclusion de deux provinces de l’Est du financement de la Banque mondiale destiné à la gratuité de l’enseignement, porté récemment à 950 millions de dollars américains pour l’ensemble du pays. Selon l’AFC-M23, cela traduit une volonté d’affaiblir l’Est et de compromettre l’unité nationale.
En conclusion, l’AFC-M23 appelle la communauté nationale et internationale à se mobiliser contre ce qu’il considère comme une violation grave des droits de l’enfant et une sanction politique infligée aux populations de l’Est. Rappelons que de son côté le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur Jacquemin Shabani, a justifié cette décision en affirmant que « la gratuité de l’enseignement ne saurait être garantie dans les zones sous occupation illégale. »
Bénédicte Zoé Marasi
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