Les responsabilités dans la situation qui a prévalu dans la ville de Goma mercredi dernier, sont partagées entre le gouvernement et les responsables de la secte mystico-religieuse, AGANO LA UWEZO WA NENO/WAZALENDO et le gouvernement. C’est l’avis du Professeur Kahindo Muhesi Augustin de l’université de Goma. Il demande au gouvernement de bien jouer son rôle pour mettre terme à la prolifération de ces groupes Wazalendo.
Ce politologue s’est confié à la république.net ce jeudi 31 août au lendemain des incidents. Il rappelle avant tout que ces groupes dénommé wazalendo sont nés après le discours du président de la république. Ce dernier avait demandé aux jeunes de se constituer à groupe de vigilance pour combattre l’agression du pays. Malheureusement, le volet juridique n’avait pas suivi afin d’encadrer ces groupes, et c’est là que se situe la responsabilité de l’Etat.
« le volet juridique n’a pas suivi pour encadrer justement ces différents groupes, ce qui fait qu’aujourd’hui on assiste à une prolifération des groupes appelés des wazalendo et dont on ne connaît pas le tenants et les aboutissants », a-t-il dit.
Pour lui, les jeunes auront des motifs de créer des groupes d’autodéfense tant qu’on assistera à des situations de précarité sécuritaire et économique. Ainsi demande-t-il au gouvernement de prendre ses responsabilités dans la sécurité de la population.
« Mettre fin à ce groupe suppose que l’Etat a repris entre ses mains ses responsabilités et qu’on a une armée désormais capable de bouter hors d’état de nuire les agresseurs et mêmes les autres groupes armés étrangers comme les adf qui insécurisent la population mais aussi une armée bien disciplinée ».
Dans le cas d’espèce à Goma, professeur Kahindo Muhesi se remet aux cours et tribunaux qui doivent établir les responsabilités des uns et des autres.
« Il y a d’un côté la responsabilité du groupe la foi naturelle judaique messianique pour les nations qui n’a pas obtempéré à la décision des autorités de ne pas pouvoir organiser une manifestation. La deuxième responsabilité c’est au niveau du gouvernement provincial qui a déployé des moyens disproportionnés pour traquer un groupe qui n’était pas pourtant visiblement armé »
Nous rappelons que les forces de l’ordre et de sécurité ont étouffé une manifestation d’un groupe se réclamant Wazalendo en ville de Goma. Le gouvernorat a, à la fin de la journée, dressé un bilan de 7 morts dont un policier. Plusieurs autres personnes ont été blessées ou interpellées par les services de sécurité.
Stanley Muhindo
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