« Dis à Papa Etienne Tshisekedi que son fils investi au sommet de l’Etat a trahi son combat pour la démocratie, la bonne gouvernance, l’Etat de droit, le progrès social, ainsi que la primauté du peuple ». C’est l’une des pensées de Corneille Naanga, ancien président de la Commission Électorale Nationale (CENI). Il l’a couché dans une tribune intitulée Hommage à Cherubin Okende. Ce dernier est un opposant retrouvé assassiné la matinée de jeudi 13 juillet dernier dans sa voiture à Kinshasa.
Publié ce vendredi 25 août 2023, ce document est rédigé tel un épitre à l’illustre. Elle contient aussi la vue générale du candidat annoncé à la prochaine présidentielle et autorité morale du parti Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple, ADCP sur la politique actuelle du pays et sur le processus électoral.
Pour lui, aujourd’hui le pays est en proie à des guerres, à l’insécurité, aux agressions, aux tueries et aux massacres. «Le pays est au bord de l’éclatement sous la complicité incompréhensible de Monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo, l’actuel premier d’entre les Congolais, dont les agissements grossiers conduisent à le qualifier étonnamment de principal agent de la balkanisation de la République Démocratique du Congo», écrit Corneille Naanga.
Alors que certains territoires sont abandonnés à des rebelles qui y règnent en maîtres, l’ancien président de la centrale électorale dénonce le fait que « ceux qui ont en charge la protection de l’intégrité du territoire national se pavanent de banquets en banquets et de voyage en voyage pour une visibilité désobligeante ».
A lui de poursuivre, le culte de la personnalité, la capitalisation de l’espace politique, la mise sous coupe réglée de la nation et de ses ressources ; les détournements et les enrichissements illicites, antivaleurs combattues par Etienne Tshisekedi, servent dorénavant de nouvelle morale pratique, de code de conduite à son fils, actuel président de la République.
Parlant élection, Corneille Naanga a indiqué que l’architecture électorale du pays est fortement tribalisée et profondément politisée. A la croire, « tout le dispositif institutionnel, organique et structurel allant de l’organisation matérielle des élections à la gestion du contentieux électoral en passant par la sécurisation et le financement des élections ne sont animés que par les ressortissants d’un même espace géographique ».
Il parle d’un forcing imposé dans la mise en œuvre du processus électoral qui a largement planté le décor des contestations infinies. Ainsi appelle-t-il à la mobilisation générale du Peuple Congolais afin de stopper les essais-erreurs de Monsieur Félix TSHISEKEDI.
Stanley Muhindo
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