Six mois après la mise à place dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri par le président de la RDC, Félix Tshisekedi, le mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA) section de Butembo, dit dressé un bilan non rassurant des opérations de pacification de cette partie Est du pays.
Dans un communiqué de presse rendu publique de ce samedi 6 novembre à Butembo, les militants de ce mouvement citoyen, déplorent la non considération par les autorités du pays, de leur proposition de l’évaluation préalable, sérieuse, participative et sans complaisance des causes des échecs enregistrés lors des opérations de pacifications menées dans cette partie du pays.
Ceux-ci estiment qu’il est incompréhensible que six mois après l’instauration de l’État de siège dans le but d’éradiquer complètement les groupes rebelles locaux et étrangers, les massacres de la population se multiplient jusqu’aux zones qui étaient jadis calmes, et sans activité militaire intense.
Au même moment, ces militants du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA), font observer que depuis l’instauration de l’État de siège le bilan reste sombre, vu que les habitants ne cessent d’être massacrés et leurs activités économiques sont tombées en faillite.
« Plus de 1502 civils tués dans les provinces sous état de siège soit une moyenne de 8 civils chaque jour; 61 véhicules et 32 motos sans connaître le nombre des maisons et commerces ont été incendiés. Bien plus, la mise en œuvre de mesures d’application de l’état de siège a eu des répercussions fâcheuses sur la vie des citoyens, » indiquent ces militants à travers ce communiqué de presse.
Tout en déplorant la persistance de l’insécurité dans ces régions dirigées par les militaires des FARDC, les membres de la LUCHA notent qu’il est important au stade actuel,de démilitariser et les administrations publiques, et la justice, pour permettre à ces derniers de concentrer ses efforts sur les opérations militaire en 12 jours, pour qu’enfin la paix revienne dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri.
« … mener une évaluation transparente, sans complaisance et avec la participation des populations affectées, afin d’identifier les vrais remèdes aux tueries, à l’insécurité et aux violences armées à l’Est de la RDC et les appliquer, – Identifier et écarter des opérations militaires en cours et de la chaîne de commandement de l’armée, de la police et des services de renseignements les officiers et militaires soupçonnés de violations graves de droits humains, des collisions avec les groupes armés ou de trafics divers et les mettre à la disposition de la justice … », avons-nous lu dans ce document.
Signalons que les voix ne cessent de se lever par des associations, mouvements citoyens et groupes de pressions des provinces sous l’État de siège sur la levée de cette mesure. Selon ces derniers, cette mesure à déjà prouvée ses limites dans la pacification de l’Est du pays.
Mirembe W.
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