Des événements successifs dans le pays ces derniers mois donnent matière à réfléchir. Cet article retrace quelques faits qui montrent le discours belliqueux de responsables de l’UDPS et de leurs partisans contre l’Église catholique.
Le fait le plus récent est celui de ce dimanche 1er août où des jeunes qui se réclament défenseurs du pouvoir en place sont venus manifester devant le Centre Lindonge, résidence de l’archevêque de Kinshasa le cardinal Fridolin Ambongo. Visiblement dans une manifestation de colère, ces jeunes gens ont scandé des chansons injurieuses et prononcé des paroles désobligeantes contre l’ordinaire de Kinshasa. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, ces jeunes reprochent au cardinal Fridolin Ambongo et l’abbé Donatien N’shole leur position vis-à -vis du pouvoir actuel.
Déjà la veille, soit le samedi 31 juillet, une autre vidéo devenue virale a circulé sur les réseaux sociaux critiquant les deux prélats précités. Dans cette vidéo, Augustin Kabuya menace ouvertement ces deux religieux en les qualifiant d’opposants au régime en place.
Mardi 27 juillet a été aussi une occasion pour les partisans de Félix Tshisekedi de s’apprendre à l’église catholique. Dans les médias traditionnels comme sociaux, les Tshisekedistes n’étaient pas tendres vis-à-vis des prélats catholiques. Une façon, disent-ils, pour eux de s’opposer à la position des églises catholique et protestante qui n’étaient pas d’accord avec le candidat Président de la CENI proposé par les autres confessions religieuses constituant la composante » confessions religieuses ».
Peu avant, soit la veille de l’enterrement du feu cardinal Laurent Monsengwo, les militants du pouvoir s’étaient encore une fois attaqués au cardinal Fridolin Ambongo sur les réseaux sociaux dans un lynchage médiatique inédit. Ils reprochaient à ce prince de l’église son homélie interpellatrice prononcée à l’occasion de la messe de cette journée.
La profanation des paroisses catholiques du diocèse de Mbuji Mayi serait liée aux mêmes différends entre l’église romaine et le pouvoir en place. Certains militants du parti au pouvoir ne se cachent pas dans les médias sociaux réclamant la paternité de cette profanation.
Face à ce lynchage médiatique contre les prélats catholiques et la profanation des paroisses de cette même église, des voix s’élèvent pour dénoncer cette intolérance politique. Plusieurs politiques ont posté sur leur compte twitter des messages fustigeant cette situation. Pour nombre d’entre eux, la violence actuelle des partisans de Félix Tshisekedi ne se justifie pas quelle que soit la prise de position de l’Église catholique.
Robert TSONGO depuis Kinshasa
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