La nouvelle tombe comme un couperet ce mardi 12 décembre à Goma. Le matin, un véhicule estampillé Haut Commissariat des nations unies aux refugiés (HCR) est intercepté par les agents de l’ordre. A l’interieur, plusieurs kilos des minerais (12 Kilos). Trop vite, dans un communiqué du 12 décembre le HCR décline la responsabilité et souligne plutôt que c’est un véhicule qu’il a mis à la disposition de la Commission Nationale pour les réfugiés (CNR). Pendant le transport, on a pris soin d’effacer mention CNR pour ne laisser que HCR. L’après midi, Deux véhicules de l’ong Action contre la faim qui sont saisi avec des minerais. Tous ces véhicules viennent du territoire de Masisi, riche en minerais à 80km de Goma. La Commission Nationale de lutte contre la fraude minière se bat dans un environnement miné par les groupes armés et où personne n’a confiance à l’autre.
La responsabilité de ces ongs n’est pas encore car certains soupçonnent des travailleurs qui profitent de non contrôle dont jouissent les ongs aux postes de contrôle pour se lancer dans ce trafic minier illicite. Mais les enquêtes et procès en diront plus.
Pendant ce temps la responsabilité de ces ongs dans la fraude n’est pas encore déterminée.
Une fraude bien connue
Le vendredi 8 décembre, c’est le véhicule du Parquet de Grande qui a été saisi avec des minerais toujours en provenance de Masisi. On signale également le véhicule d’une société de gardiennage.
Le coordonnateur de la Commission Nationale contre la fraude minière, Daniel Mbayo, avait dénoncé le trafic d’influence qui favorisait cette fraude. Des autorités hautement placées protégeaient leurs subalternes impliqués dans la fraude.
Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord Kivu avait promis une de plus son soutien pour lutter contre cette fraude lors de la célébration de la journée minière au début du mois de décembre. Beaucoup n’avaient pas cru à cette énième promesse de lutter contre ce trafic illicite. Mais, on voit déjà les premiers résultats.
La Commission nationale de la lutte contre la fraude minière (CNLFM) au Nord-Kivu accuse de «hauts gradés de l’armée » d’abuser de leurs positions pour faire libérer des militaires et des civils détenus pour trafic illicite des minerais au Nord-Kivu.
Le représentant de cette structure au Nord-Kivu, Daniel Mbayo affirme subir actuellement des pressions de certains hauts gradés de l’armée et des politiques.
Il dénonce une pratique consistant à couvrir la fraude minière au Nord-Kivu qui appauvrit la province au profit des pays voisins
Pepe Mikwa
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