Réunit ce mardi 27 octobre à la maison de la femme, plusieurs organisations féminines et membres de la société civile du Nord-Kivu ont dans une déclaration lue par Madame Nelly Kyeya réitéré leurs engagement, celui de réintroduire dans les prochains jours la proposition d’Edit rejetée lundi dernier par l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu portant sur « la protection spéciale de la femme enceinte, du nouveau-né et de sa mère ».
Pour ces organisations engagées pour cette cause, les élus du peuple ne tiennent pas compte de la valeur et de la dignité de la femme du Nord-Kivu à travers non seulement de la mauvaise interprétation des articles 203, 204 de la constitution de la RDC mais aussi de la misère et de l’ignorance des certaines femmes, qui sont trompées ou corrompues par des députés qui payent les factures d’hospitalisation ou de maternité lorsqu’elles sont prises en otage dans des structures sanitaires.
«Une fois réintroduit, elles exigent son examen et son analyse en commission par les députés et le cas échéant, elles ont promis initier une pétition en vue de récolter les signatures à travers la province avec comme finalité, l’adoption de l’édit sous examen», poursuit Madame Nelly Kyeya dans sa déclaration.
Dans une déclaration rendue publique sur la toile, l’honorable Jean Paul Lumbulumbu Mutanava, auteur de la proposition de cet Édit annonce un message clair «Femme rurale, jusqu’au bout je combattrai pour ta protection spéciale et celle du nouveau-né».
Cet élu de Lubero et vice président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu estime que les raisons du rejet de cet Édit sont déjà connues. Elles sont subjectives, liées a l’initiateur et non au texte. Il suffit de voir sur les dix intervenants, qui a dit quoi, il y a lieu de savoir pourquoi. Si non, aucune raison constitutionnelle valable.
Et de conclure en mentionnant que tant que les articles 203 et 204 reconnaissent à la province la compétence en matière des soins de santé primaires et la protection des vulnérables, il reste serein et poursuit la lutte pour la protection spéciale de la femme enceinte par la construction des maternités modernes de type 3 dans nos territoires, l’équipement des centres de santé, l’affectation d’un personnel qualifié. Le combat est noble et légitime. Nous allons poursuivre.
Signalons que cette proposition d’Edit a pour objectif de garantir à la femme enceinte, une protection spéciale par l’accès gratuit aux soins de santé primaires, de lutter contre la mortalité de la femme enceinte et du nouveau-né à l’occasion de l’accouchement et la protection de la vie du fœtus. Il vise la réduction de la vulnérabilité de la femme enceinte et la mise en place des mécanismes de protection non seulement de la femme en état de grossesse mais aussi du nouveau-né et de sa mère.
Valéry Mukosasenge
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