Les coordinations territoriale et urbaine de la société civile de Beni viennent de durcir leur mouvement de grève en mémoire des victimes du récent massacre en particulier,et protester contre l’insécurité volatile dans la région de Beni.Ces journées de deuil iront du lundi au vendredi 28 septembre 2018 en attendant les actions qui seront prises par les autorités locales, nationales et internationales.
C’était au cours d’une réunion extraordinaire qui a mis autour d’une même table les différentes composantes des Forces vives ce lundi 24 septembre 2018.
Partant de l’analyse du contexte sécuritaire de 2010 jusqu’à ces jours, caractérisé par des kidnappings, massacres à la hache et à la machette, des biens,maisons et véhicules incendiés;cette situation loin d’être maîtrisée par les Forces armées de la République Démocratique du Congo et de la Monusco où l’ennemi gagne le terrain en toute quiétude sous un silence coupable et honteux des autorités tant locales,nationales qu’ internationales.Eu égard à tout ce qui précède,la population de Beni-ville et territoire voudrait se prendre en charge en décidant ce qui suit:
1.En mémoire de toutes les personnes tuées, décrète cinq journées de deuil en ville et territoire de Beni à dater de ce lundi 24 septembre 2018,et pendant ce temps toutes les activités restent paralysées sans aucune exception.
2.Exigeons la cessation de toutes les activités liées à la riposte contre Ebola jusqu’au retour effectif de la paix,car autant mieux vivre et mourir par Ebola que d’être exterminés par les massacres.
3.Décrétons la cessation des cours dans routes les écoles tant privées que publiques pour ne pas exposer nos enfants aux risques d’enlèvement et massacre.
4.Exigeons la suspension des activités des organismes nationaux et internationaux sur le terrain insécurisé »a déclaré Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
Cette structure citoyenne exige également l’arrivée des ministres de la défense et de l’intérieur;du Chef d’Etat-Major pour s’enquérir de la situation sécuritaire qui prévaut dans la zone.
En titre de rappel, les activités socioéconomiques ont,en marge de la première journée de deuil lundi 24 septembre 2018,été paralysées dans la ville de Beni.
Écoles, boutiques,magasins,banques et autres petits commerces n’ont pas ouvert leurs portes. Le secteur de transport a aussi été touché par cette action initiée par la société civile de Beni.
Fabrice Ngima
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