La coordination territoriale de la société civile de Walikale condamne fermement la création de la nouvelle plateforme politique « Sauvons le Congo », issue du conclave de Nairobi à l’initiative de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila.
S’exprimant ce samedi 25 octobre au cours d’un point de presse, Fiston Felly Misonia, président de cette structure citoyenne, a vivement critiqué l’attitude du Kenya, qu’il qualifie de « maternité politique du M23 ». Selon lui, cette initiative se déroule sous la bénédiction du président kényan William Ruto, accusé d’entretenir des relations ambiguës avec les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.
« La plateforme Sauvons le Congo n’est rien d’autre qu’une nouvelle unité parallèle au M23, destinée à tromper la vigilance de la communauté internationale et à détourner les mécanismes diplomatiques engagés pour la paix », a déclaré Misonia.
Face à ce qu’il considère comme une provocation diplomatique, le président de la société civile de Walikale appelle le gouvernement congolais à rompre ses relations diplomatiques avec le Kenya, estimant que ce pays ne joue plus un rôle neutre dans la crise sécuritaire de l’Est du pays.
Cette sortie médiatique intervient alors que plusieurs acteurs politiques et analystes congolais s’interrogent sur les véritables objectifs de la plateforme Sauvons le Congo, présentée à Nairobi comme un mouvement de réflexion patriotique, mais perçue à Kinshasa comme une manœuvre politique aux intentions opaques.
Patrick MALUNGA
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