Les combattants du M23 sont accusés d’avoir tué au moins cinq civils ce dimanche 29 décembre 2024 à Ngwenda en chefferie de Bwisha dans le territoire de Rusthuru. Selon une source sur place, tout est parti d’une embuscade tendue au convoi du M23 par les jeunes Wazalendo l’avant-midi. Les rebelles auraient subi une importante perte en vies humaines dans cette embuscade. On parle d’officiers morts ou blessés.
Fâchés, les M23 ont ouvert le feu sur des civiles qui revenaient du culte dominical. Parmi les cinq personnes tuées, on signale un enfant.
Un défenseur de droits humains qui a requis l’anonymat dénonce ce comportement du M23.
« Deux camionnettes remplies des militaires M23 qui revenaient du côté Ishasha sont tombées dans une embuscade des Wazalendo. Pour un bilan provisoire, on parle de deux officiers qui viennent de perdre la vie. Alors le M23 a tiré sur la population qui revenait de l’église ; cinq personnes viennent de perdre la vie. Parmi elles, 3 femmes, un homme et un enfant. Voilà ce que nous reprochons toujours au M23 qui ne sait pas respecter le droit international humanitaire et la protection des civils pendant les hostilités », a témoigné cet activiste.
Par ailleurs, la jeunesse du même territoire alerte sur la situation alarmante qui a émergé dans la cité de Nyanzale dans la chefferie de Bwito. Les autorités du M23 se sont réunis le 27 décembre dernier et ont décidé que désormais chaque quartier doit fournir des jeunes chaque nuit pour effectuer des patrouilles avec les éléments du M23. Plusieurs jeunes ont commencé à quitter l’entité par peur des conséquences de cette décision. Le Conseil territorial de la Jeunesse de Rutshuru appelle à l’intervention des organisations œuvrant dans la promotion des droits humains avant que le pire ne soit vécu.
Stanley Muhindo
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