L’ancien président Joseph Kabila et l’opposant Moïse Katumbi ont décidé de joindre leurs voix pour dénoncer la situation préoccupante en RDC. Lors d’une déclaration commune rendue public ce jeudi 26 décembre 2024 à l’issue d’un tête-à-tête à Addis-Abeba capitale Éthiopienne. Ces deux figures politiques de premier plan ont dressé un tableau alarmant des dérives autoritaires du régime actuel. Elles ont aussi appelé à l’unité nationale et à une mobilisation populaire pour défendre les acquis démocratiques.Kabila et Katumbi, souvent considérés comme rivaux dans le paysage politique congolais, semblent avoir mis leurs différends de côté pour une cause commune : celle de sauvegarder le pacte républicain inscrit dans la Constitution.
«Personne n’est propriétaire, mais locataire du pouvoir», ont-ils rappelé, insistant sur le caractère temporaire de tout mandat électif et l’obligation de respecter les limites constitutionnelles.Les deux leaders ont également pointé du doigt l’attitude qu’ils jugent passive de la communauté internationale face aux violations des droits fondamentaux et aux dérives autoritaires en RDC. Ils dénoncent un silence complice qui, selon eux, contribue à l’aggravation de la crise politique et sécuritaire dans le pays.Kabila et Katumbi ont fermement condamné la présence de forces étrangères et de mercenaires sur le territoire congolais. Ces éléments, qu’ils considèrent comme une atteinte à la souveraineté nationale sont perçus comme une menace directe pour la paix et la stabilité. Ils ont exigé leur retrait immédiat et le renforcement des capacités nationales pour sécuriser le territoire.Les deux opposants se sont catégoriquement opposés à toute tentative de réforme constitutionnelle visant à prolonger le mandat présidentiel au-delà des limites fixées par la loi. Cette pratique, déjà observée dans plusieurs pays africains, est qualifiée par eux de « rupture du pacte républicain ».Ils ont également exhorté la population congolaise à ne pas céder face aux dérives autoritaires. « Résister activement » est le mot d’ordre qu’ils ont lancé, insistant sur l’importance de défendre les valeurs démocratiques et la souveraineté nationale.Ce rapprochement entre deux figures emblématiques de la politique congolaise pourrait marquer le début d’un front commun de l’opposition. Alors que la RDC se prépare à des échéances électorales cruciales, cette alliance pourrait peser lourd face à un régime accusé de multiples dérapages.Le message de Kabila et Katumbi résonne comme un appel à la vigilance et à l’action, non seulement pour les Congolais, mais aussi pour la communauté internationale. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de la RDC et de ses institutions démocratiques.
Marasi Bénédicte Zoé
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