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RDC : plus de missions officielles à l’étranger sans autorisation préalable du ministère des Affaires étrangères

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé de mettre de l’ordre dans la conduite des missions officielles à l’étranger. Désormais, aucun déplacement de représentants de l’État congolais hors du territoire national ne pourra se faire sans l’autorisation expresse du ministère des Affaires étrangères, et devra associer l’ambassade ou le consulat du pays d’accueil.

Cette mesure ferme, annoncée lors de la 64e réunion du Conseil des ministres, a été rendue publique ce vendredi à la RTNC par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe.

Une décision pour renforcer la cohérence diplomatique

Selon le compte rendu du Conseil, cette nouvelle orientation vise à mieux coordonner l’action extérieure de l’État et à mettre fin aux initiatives isolées de certaines institutions ou personnalités publiques, parfois engagées à l’étranger sans concertation préalable avec la diplomatie congolaise.

Le président Tshisekedi a insisté sur la nécessité d’une cohérence dans la représentation du pays à l’international, rappelant que la politique étrangère relève de la prérogative exclusive du chef de l’État, à travers le ministère des Affaires étrangères.

Des dérives déjà constatées

Ces derniers mois, plusieurs missions officielles et déplacements à l’étranger de responsables politiques ou administratifs avaient été organisés sans coordination avec les représentations diplomatiques congolaises, provoquant parfois des malentendus ou chevauchements d’initiatives.

Le gouvernement veut désormais centraliser et rationaliser ces actions, afin d’assurer que chaque mission contribue effectivement aux objectifs stratégiques de la diplomatie congolaise.

Un recentrage de la diplomatie congolaise

Cette directive s’inscrit dans la volonté du président Tshisekedi de professionnaliser l’action extérieure de la République démocratique du Congo, au moment où le pays cherche à accroître son influence régionale et internationale.

Le ministère des Affaires étrangères aura la tâche de valider, coordonner et suivre toutes les missions officielles, tandis que les ambassades et consulats seront pleinement impliqués dans leur mise en œuvre.

Pour Kinshasa, il s’agit d’un tournant disciplinaire et stratégique : la diplomatie congolaise doit parler d’une seule voix et agir sous une même orientation nationale.

Valéry Mukosasenge


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