RDC : Muhindo Nzangi accuse ouvertement Joseph Kabila d’avoir tué les Généraux Mamadou Ndala et Lucien Bahuma

C’est un revirement dans le dossier de la mort du Général en titre posthume Mamadou Ndala et du Général Lucien Bahuma, officiers de la force armée de la RDC (FARDC), morts en 2014. Si l’assassinat du premier était attribué aux terroristes ADF dont la sentence est déjà dite par la justice congolaise, le second est mort selon le gouvernement congolais d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

Cependant, les révélations faites par l’actuel Ministre du développement rural sont prises comme un nouveau rebondissement. À en croire Muhindo Nzangi Butondo :

« […] quand Mamadou Ndala, et le général Bahuma, lorsqu’ils ont décidé de mettre fin à cette guerre, ils ont fermé leurs téléphones, Kabila [Président de la République de l’époque : ndlr] ne savait pas les atteindre. Mais à la fin vous savez ce qu’il en a fait ? Il [Kabila] a tué Mamadou Ndala, il a tué aussi le Général Bahuma [..] », a-t-il affirmé dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.

Muhindo Nzangi, Ministre du développement rural sous Félix Tshisekedi assomme l’ancien Chef de l’État dans une série de révélations sans gants.

Reste à savoir si la justice congolaise va se saisir de ces révélations pour rouvrir le dossier sur la mort de ces deux officiers de l’armée.

A l’époque Colonel alors commandant des opérations SOKOLA 1 contre les ADF, Mamadou Ndala Moustapha est mort dans une embuscade tendue le 2 Janvier 2014 à son cortège qui se rendait à Eringeti dans la région de Beni (Nord-Kivu). Peu avant cette mission, le Chef du 42e bataillon de l’unité des commandos de réaction rapide avait commandé, sous la bannière du Général Jean-Lucien Bahuma Ambamba, les opérations militaires contre la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) en Novembre 2012, après 2ans d’activisme dans le Nord-Kivu.

Le Général Bahuma lui, est mort 7mois après l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala soit en Août 2014. Le Gouvernement congolais avait fait savoir qu’il était victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) alors qu’il était en mission en Ouganda, évacué d’urgence à Pretoria (RSA) où il avait rendu l’âme.

Asaph LITIMIRE