Martin Fayulu, figure politique de premier plan en République démocratique du Congo (RDC), a adressé un message poignant à la nation. Dans son discours, il a dressé un bilan sévère de la situation sociopolitique du pays et présenté des propositions pour surmonter les défis actuels.
Un constat accablant : corruption, insécurité et pauvreté
Fayulu a dénoncé la corruption généralisée qui gangrène les institutions de l’État, évoquant le détournement de milliards de dollars via des projets fictifs et des contrats désavantageux. Il a souligné que cette mauvaise gestion des ressources publiques aggrave les conditions de vie des Congolais, déjà marquées par une pauvreté croissante. Plus de 80 millions de personnes vivent dans des conditions précaires, et la dépréciation du franc congolais depuis 2019 a exacerbé la crise.
Sur le plan sécuritaire, Fayulu a pointé du doigt l’incapacité du gouvernement à protéger le territoire national. Le M23 contrôle plus de 130 localités au Nord-Kivu, tandis que d’autres groupes armés, comme les ADF, continuent de semer la terreur. La faiblesse de l’armée congolaise, mal équipée et abandonnée, est un problème majeur.
Une diplomatie inefficace et un État de droit en péril
Il a critiqué la gestion diplomatique face aux accusations du président rwandais Paul Kagame, qualifiant les réponses congolaises de « salves lyriques » dénuées de stratégie. En parallèle, les droits humains sont constamment bafoués, avec des arrestations arbitraires et des actes de répression contre les opposants politiques, activistes et journalistes.
Fayulu a insisté sur la nécessité de mettre fin aux divisions ethniques exacerbées par le régime en place. Il a réitéré son appel à un dialogue inclusif sous le thème «Vérité-Réconciliation-Cohésion nationale», en collaboration avec des partenaires régionaux et internationaux comme la SADC, l’Union Africaine et l’ONU.
Marasi Bénédicte Zoé
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