A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée ce 3 mai, l’ONG Journaliste en Danger (JED) exprime sa profonde préoccupation face à la montée des actes de censure et des pressions contre la presse et les journalistes en République Démocratique du Congo.
Selon JED, les journalistes congolais font face à un environnement de travail de plus en plus hostile, marqué par des agressions physiques, des menaces, des arrestations arbitraires et des condamnations injustes. Ces attaques contre la liberté de la presse s’inscrivent dans un contexte de rétrécissement des espaces de liberté d’expression et d’un durcissement du régime de Tshisekedi envers les médias critiques.
JED cite plusieurs exemples illustrant cette situation alarmante, notamment l’arrestation et la condamnation injuste du journaliste Stanis Bujakera, correspondant du magazine Jeune Afrique, dans l’affaire de l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende. JED dénonce également les menaces proférées par le Procureur général de la Cour de cassation contre toute personne qui oserait critiquer l’enquête officielle sur la mort de M. Okende, qualifiée de suicide par les autorités mais largement contestée.
L’organisation s’inquiète également de la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) d’interdire aux médias de diffuser des informations sur les forces rebelles sans s’en référer aux sources officielles. Cette décision, jugée liberticide par les organisations professionnelles des médias congolais, vise à museler les voix critiques et à contrôler l’information.
JED appelle les autorités congolaises à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux attaques contre la presse et garantir la liberté d’expression en RDC. L’organisation rappelle que la liberté de la presse est un pilier essentiel de la démocratie et du pluralisme, et que les journalistes jouent un rôle crucial dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance.
En conclusion, JED lance un appel pressant aux autorités congolaises et à la communauté internationale pour qu’elles prennent des mesures concrètes pour mettre fin aux violations de la liberté de la presse en RDC et garantir le droit des journalistes à exercer leur métier librement et en sécurité.
Marasi Bénédicte Zoé
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