La société civile de la commune d’Oicha et chef-lieu du territoire de Beni, déplore ce qu’elle qualifie de « mort de trop » des civils dans la partie Ouest de la nationale numéro quatre. Dans une interview accordée à larepublique.net samedi 26 août, son premier reporter Darius Shayira condamne pour la énième fois la mort de civils attribués aux rebelles ougandais de l’ADF dans le village de Katerain et ses environs. C’est en cheval entre les provinces du Nord-Kivu et de l’ Ituri. Le premier rapporteur de la société civile a fait savoir que sa structure a plusieurs fois alerté et remonté l’information à qui de droit sur la présence de l’ennemi à l’Ouest de la commune d’OICHA mais en vain.
Selon lui, l’armée devrait prendre des mesures appropriées afin de protéger les civils. La même structure citoyenne appelle les habitants de ne pas aller dans les profondeurs pour ne pas tomber dans le piège de l’ennemi.
Pour ce dimanche 27 août, deux corps ont été remis à la morgue de l’hôpital général de référence de Oicha avant d’être rapatriés dans les familles respectives pour les funérailles. Les rescapés de Katerain parlent des plusieurs autres corps qui gisent encore sur le lieu du drame. L’ennemi aurait opéré dans plusieurs villages dans cette partie en cheval entre le Nord-Kivu et l’Ituri, rapportent les mêmes sources.
Ce même dimanche, trois corps non identifiés ont été inhumés sur initiative des autorités communales de Oicha. Ils venaient de passer plus de deux jours dans la salle des morts de l’hôpital général sans qu’ils soient identifiés. Ils étaient tous des hommes. Kambale Kikuku Nicolas, bourgmestre de la commune de Oicha a indiqué que l’enterrement est intervenu après un PV de constat et des photos prises pour servir de témoignages à une éventuelle reconnaissance de ces compatriotes.
Par ailleurs, dans la même zone, la société civile de Mamove en secteur de Beni-Mbau comptabilise au moins 125 personnes tuées lors des attaques des adf dans ce coin. À trois jours seulement , donc du jeudi au samedi août, ces rebelles ont ôté la vie à au moins civils. Ce sont tous des paysans rencontrés dans leurs champs. Kinos Katuho, président de cette structure condamne ces massacres. Il déplore au même moment l’insensibilité des autorités aux alertes de la population.
Stanley Muhindo
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