RDC : 113 nouveaux cas de VIH/Sida identifiés dans les camps de déplacés autour de Goma, «le sexe de survie» à la base

Depuis le début de l’année 2025, 113 nouveaux cas de personnes vivant avec le VIH/Sida ont été identifiés dans les différents sites de déplacés situés autour de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Ces nouveaux cas viennent s’ajouter aux 480 déjà répertoriés précédemment, selon Aubin Mongili, coordonnateur du Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida (PNMLS) dans cette région.

M. Mongili pointe du doigt le « sexe de survie » comme l’un des principaux facteurs de propagation du virus dans ces communautés vulnérables. Ce phénomène, souvent observé dans des contextes de crises humanitaires, pousse des personnes déplacées, notamment des femmes, à échanger des relations sexuelles contre de la nourriture, un abri ou d’autres formes d’assistance, les exposant ainsi davantage au risque de contracter le VIH.

Pour limiter la propagation du virus, Aubin Mongili exhorte les organisations humanitaires opérant au Nord-Kivu à inclure un volet de lutte contre le VIH/Sida dans leurs programmes d’aide destinés aux déplacés. Cela inclurait la sensibilisation, la prévention, ainsi que l’accès aux traitements antirétroviraux pour les personnes infectées.

La situation des déplacés autour de Goma reflète les défis sanitaires et sociaux engendrés par l’instabilité sécuritaire dans l’est de la RDC. En intégrant une réponse multisectorielle, notamment la prise en charge du VIH, les acteurs humanitaires pourraient contribuer à freiner la propagation du virus et améliorer les conditions de vie de ces communautés fragilisées.

   Marasi Bénédicte Zoé