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Procès contre Kabila : l’AFC-M23 dénonce un “procès d’intention” et plaide pour un dialogue inclusif

Le mouvement politico-militaire AFC-M23 est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de “procès d’intention” dirigé contre l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. Lors d’un point de presse tenu à Goma, le Secrétaire permanent du mouvement a vivement critiqué les accusations portées contre celui qu’il considère comme le “père de l’alternance” en RDC.

Selon lui, les attaques actuelles contre Kabila proviennent d’anciens bénéficiaires de sa gouvernance, qui aujourd’hui cherchent à le discréditer. Il estime que ces accusations sont motivées par de la rancœur et de l’ingratitude, et ne visent qu’à ternir l’image d’un homme qui a sacrifié sa jeunesse pour la nation.

“Joseph Kabila est à Goma comme tout Congolais, dans une ville de son pays. Il n’est impliqué dans aucun agenda du M23, mais s’il choisissait un jour d’adhérer à notre idéologie pour son savoir-faire, il serait le bienvenu”, a-t-il affirmé.

Le mouvement souligne également que plusieurs acteurs nationaux et internationaux sont venus à Goma sous le contrôle du M23, dont la CENCO, l’ECC, Bintou Keita et Bruno Lemarquis, dans le cadre de la recherche de la paix. Pourtant, aucun d’eux n’a été accusé de collusion avec le mouvement. Pourquoi alors, se demande-t-il, accuse un ancien président congolais de “collaboration” simplement pour sa présence à Goma ?

Pour l’AFC-M23, la paix ne peut être construite sans la participation de Joseph Kabila, compte tenu de son rôle historique et de son influence politique. Le mouvement plaide ainsi pour un dialogue national inclusif, qui réunit toutes les filles et tous les fils du pays, sans exclusion.

“Accuser Joseph Kabila aujourd’hui, c’est faire preuve d’ingratitude. On ne peut pas bâtir la paix sur l’exclusion, encore moins sans ceux qui ont marqué l’histoire du pays”, a conclu Benjamin Mbonimpa, Secrétaire permanent du M23.

Pour rappel, la Haute cour militaire de Kinshasa a ouvert, ce vendredi 25 juillet, le procès de l’ancien Président de la République et sénateur à vie, Joseph Kabila, poursuivi pour “Crime contre la paix” . Le prévenu brille par son absence à l’audience introductive. Après la présentation de l’acte d’accusation, les avocats de la partie civile ont demandé un report au 31 juillet, afin de compulser les pièces du dossier, vu leur volume et la gravité des faits.

           Marasi Bénédicte Zoé

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