Le Programme de Démobilisation, Désarmement, Réinsertion Communautaire et Stabilisation, PDDRC-S est attendu par la population de l’Est de la RDC coincée par l’insécurité causée par les groupes armés locaux et étrangers.Au Nord-Kivu, ce programme est pour la population une solution pour réduire sensiblement les mouvements rebelles et leur réinsertion dans la communauté.
Selon les sources secrètesqui se sont confiées à notre rédaction ce mardi 10 janvier 2023, ce programme connaît des difficultés de démarrage en territoires de Beni, Lubero et Masisi suite au blocage de certains leaders locaux qui veulent prendre sa direction et la gestion des projets y affectés pour faciliter la démobilisation.
Nos sources révèlent également que certains groupes armés sont prêts à adhérer au programme mais des leaders locaux parmi lesquels figurent des hauts cadres religieux tiennent des réunions avec des rebelles leur interdisant d’adhérer sans qu’ils soient en aval associer au programme et en amont donner leur décision pour son accomplissement.
Des groupes armés seraient-ils instrumentalisés par des leaders locaux?
En territoires de Lubero et Masisi, les groupes armés locaux auraient déjà donné libre passage à ce programme et au démarrage des activités dans les zones sous leur contrôle.Quelques leaders locaux n’ont pas encore opté pour le démarrage des activités.
Qui finance les groupés armés au Nord-Kivu?
La source de financement des groupes armés reste obscure. Mais certains leaders locaux et des partenaires étrangers auraient une part de responsabilité. Les renseignements parvenus à notre média indiquent que pour faciliter la résistance contre les menaces internes des appuis locaux et étrangers sont signalés mais non révélés et les donneurs des fonds restent fictifs.
Du contrôle des carrés miniers au Nord-Kivu
La présence des minerais dans certains territoires est la principale malédiction du pays qui favorise la naissance des milices.Des minerais jamais vendus au pays.Des observateurs estiment que ces ressources naturelles sont exploitées en contrepartie des munitions.
Des leaders locaux tiennent-ils des réunions avec les groupes armés locaux?
Apparemment après le dialogue de Nairobi 3 tenu au mois dernier au Kenya, certains leaders religieux et coutumiers de la zone sont indexés d’avoir ténu des réunions avec les seigneurs de guerre qui étaient invités à Nairobi dans le but de créer un front commun contre les animateurs du P-DDRCS au niveau national et une résistance dans les lieux d’exécution du programme.
De la gestion des projets du PDDR-S
Cette situation fait couler beaucoup d’encres et des salives sur le terrain. Certaines organisations locales ayant à leur sein des départements d’encadrement des démobilisés estiment être les mieux pour exécuter des projets du P-DDRCS avec des intentions de couvrir les détournements des biens dans différents sites d’accueil des démobilisés.
Du respect des engagements du processus de Nairobi
Le processus a institué un comité de suivi des engagements sur le terrain. Les groupes armés avaient manifesté la volonté d’adhérer au PDDRC-S mais jusqu’à présent aucun chronogramme des activités de suivi n’est encore établi.
La volonté politique joue-t-elle un rôle pour la réduction des groupes armés ?
L’implication personnelle des congolais dans le processus de réduction des groupes armés est l’une des solutions pour le retour de la paix dans les zones en proie d’insécurité. Le retard du processus risquerait de plonger les populations locales dans le calvaire et pourrait faciliter la multiplication des violences des droits humains.
Ainsi pour réduire l’insécurité en province, la solution est de frapper et de détruire le commandement des groupes armés et toutes ses positions dans la zone et de procéder à l’arrestation de tous ceux qui sont impliqués dans l’insécurité à travers les six territoires du Nord-Kivu.
Notons que depuis plusieurs années la province du Nord-Kivu reste confrontée à la prolifération des groupes armés locaux et étrangers qui déstabilisent le quotidien de la population.
Trésor Wayitsomaya
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