Une année après l’éruption du volcan Nyiragongo dans la partie nord de Goma, plusieurs sinistrés vivent encore dans des sites de refuge. Ceux-ci sont exposés aux maladies d’ordre hydrique suite à l’absence persistante de l’eau potable et des aliments de base. Ce tableau sombre est peint ainsi par la coordination de la société civile forces vives du territoire de Nyiragongo.
Au cours d’un entretien avec la république.net ce dimanche 22 mai, John Kennedy Buna Marongo, rapporteur adjoint de cette structure, déplore la non tenue des promesses du gouvernement congolais vis-à-vis des habitants, victimes de la dévastation de leurs maisons et biens par la lave. Il s’indigne des conditions inhumaines qu’ils traversent jusqu’à présent.
Dans les quatre sites des sinistrés situés dans cette entité dont Kanyaruchina,Kibati,Kahembe et Kanyanza l’accès à l’eau potable, aux vivres, habits et soins de santé demeurent la plus grande difficulté auxquelles la population fait face. La société civile s’insurge du non accompagnement de l’hôpital mobile mise à leur disposition par la présidence de la République. Elle dénonce aussi l’absence des médicaments et la non prise en charge du personnel soignant.
Elle reconnaît toutefois le soutien des certaines organisations humanitaires pendant le premier trimestre après l’éruption. Cette pointe du doigt quelques autorités territoriales et provinciales dans le détournement des dons destinés aux sinistrés octroyés par des volontaires. Elle demande que des enquêtes sérieuses soient menées pour décourager cette pratique anti développement.
«ça ne plaît pas à la population lorsqu’elle vit dans des sites de refuges pendant plus d’une année dans des situations pénibles, plusieurs sont attaqués par la gale, du kwachokoro, par manque des soins appropriés, des toilettes sont non entretenues, l’eau pose problème, le gouvernement avait promis délocaliser la population vivant dans le lieu ravagé par la lave, jusqu’à maintenant rien n’est fait, rien ne sera à détenir la population longtemps dans les sites sans aucun soutien, soit il faut libérer les gens, par manque de soutien certains ont jugé utile de quitter les sites et construire sur la lave malgré les dangers auxquels ils sont exposés», s’inquiète t-elle.
À la même occasion, elle plaide pour l’équipement en soins de l’hôpital mobile des sinistrés pour protéger la population contre les maladies de tout genre. La société civile territoire de Nyiragongo appelle le gouvernement congolais à multiplier des assistances et à préparer un autre lieu de délocalisation des victimes. Elle invite l’Observatoire Volcanique de Goma de mettre à la portée de la population des informations nécessaires sur l’évolution des activités du volcan.
Pour rappel, en date du 22 mai 2021 dernier 32 personnes sont mortes par la lave du volcan Nyiragongo. Une dizaine des villages ravagés ainsi que plusieurs projets sont restés en péril. Cette éruption volcanique a aussi occasionné un déplacement massif de la population vers d’autres entités de la province jusqu’à dépasser ses frontières vers le Rwanda.
Trésor Wayitsomaya
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