Nord-Kivu : Un ingénieur agronome s’inquiète du taux faible de production du maïs à Lubero

En territoire de Lubero, des agriculteurs locaux restent confrontés aux multiples défis agricoles notamment le faible rendement, l’exploitation des anciennes semences et au piratage des nouvelles variétés. Plusieurs d’entre eux, se livrent à l’agriculture de subsistance avec des variétés non adaptées dans des champs cultivés à mainte reprise.c’est ce qui entraîne une réduction sensible de la de la production et de la qualité de la semence dans ce secteur.

Ce constat est de l’ingénieur agronome et multiplicateur de variété Bazuka, Paluku Kalondero Janvier lors d’un entretien avec larpublique.net ce samedi 26 août.

Dans son speech, il lie ce phénomène à la vente désordonnée de la semence par certains agriculteurs en quête du gain facile au détriment de la qualité. Selon lui, la semence perd la qualité du rendement à chaque saison et exige le renouvellement de la variété par saison culturale pour accroître la production dans différentes entités.
« Sur le marché local, on ne sait pas différencier la semence du maïs destiné à la consommation et à la vente.Le problème n’est pas lié au sol mais au non usage des nouvelles variétés du maïs. La terre a été créée pour être exploitée pendant des siècles mais son exploitation doit être rationnelle aux aléas du changement climatique », a-t-il fait savoir.

Malgré la volonté des ingénieurs agronomes dans l’amélioration des nouvelles variétés (hybrides), les populations locales peinent à accéder à la bonne qualité suite à leurs conditions socio-économiques.
« Les agriculteurs doivent être bien informés sur l’utilisation des semences améliorées. Nous avons constaté un piratage de la semence du maïs sur terrain.Quand on va la mauvaise semence à la population c’est s’appauvrir.il faut une vigilance de la population dans le choix de la bonne semence », a ajouté cet agronome.

Pour le relèvement du secteur agricole en territoire de Lubero, cet ingénieur appelle l’État congolais à accompagner les agrimuliplicateurs afin d’offrir une grande quantité de la semence à la population. Ce qui sera un moyen de lutter contre le chômage et faire de l’agriculture un métier considéré par les jeunes en encourageant l’agriculture commerciale.

Trésor Wayitsomaya