La société civile noyau de Goma(Est de la République démocratique du Congo), a estimé, dans un entretien ce vendredi 01 octobre avec votre média, que le problème de la Constitution ne réside pas dans sa révision mais plutôt des animateurs censés l’appliquer pour le développement du pays et le bien être du peuple congolais.
« Nous avons plusieurs priorités dans le pays comme la guerre et le social mais s’il faut réviser la Constitution en ses articles non verrouillés là n’est pas le problème, la réponse réside sur le sérieux, le pragmatisme et la volonté des acteurs ou membres du gouvernement qui vont appliquer les nouvelles dispositions pour le développement du pays et le bien être du peuple congolais, car il ya un manque du sérieux dans certains membres du gouvernement qui se contentent seulement d’être appelés ministres», a expliqué Marion Ngavo Kambale, Président de la coordination urbaine de la société civile en ville de Goma.
Le Chef de l’Etat a martelé, à ce sujet, qu’il ne voudrait nullement faire modifier la Constitution pour augmenter le nombre de mandats du Président et la durée depuis la Belgique où il séjournait au mois d’août dernier. Il a clamé sa détestation de la manière dont le découpage territorial a été effectué au point que certains citoyens ayant vécu au chef-lieu de l’ancienne province deviennent des « étrangers ». Et de souligner, au passage, le temps consacré tant à la validation des mandats que l’élection du Bureau de chacune des Chambres. Son vœu est de voir les gouverneurs de provinces devenir de « grands commis de l’Etat ». Il a déploré le chantage que certains députés provinciaux exercent sur les chefs des exécutifs locaux. Le Président de la République espère mettre sur pied une grande commission nationale multidisciplinaire pour examiner la question constitutionnelle. L’ambition, selon lui, est de rapprocher l’administration de la population.
Rappelons que c’est depuis mercredi dernier à Kisangani, dans le Nord-Est du pays, que le président Félix Antoine Tshisekedi a évoqué cette question dans un meeting populaire, qualifiant la Constitution actuelle de caduque au regard des spécificités du cas congolais. Cette prise de position a suscité un débat dans la classe politique et de la société civile du pays.
Valéry Mukosasenge
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