Groupe de presse La République

Nord-Kivu : Plus de 1 500 personnes tuées dans une année par les présumés ADF à Lubero

Au moins 1 500 personnes ont été tuées dans différentes incursions des présumés terroristes ADF dans la partie Nord-ouest du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Cette révélation a été faite ce Jeudi 12 Juin par la société civile en marge du premier mémorial des victimes des massacres ADF dans le secteur de Bapere et dans la chefferie de Baswagha.

En effet, le 12 Juin 2024, les présumés ADF avaient mené la toute expédition punitive dans le village de Maikengu en groupement Bapakome, secteur de Bapere. Plus de 45 civils avaient été décapités, des habitations incendiées et d’autres personnes portées disparues.

Dès lors, l’hémorragie des massacres a coulé dans toute la partie Nord-ouest de Lubero Selon la société civile de l’axe Butembo-Manguredjipa, plus de 20 villages de Bapere et de Baswagha sont déjà touchés par les massacres. En mémoire des victimes, une journée ville morte a été observée dans la région ce 12 Juin.

« Nous avons décrété une journée sans activité à l’occasion du premier triste mémorial des victimes des massacres dans la partie Nord-ouest du territoire de Lubero. Le mot d’ordre a été respecté, toutes les activités sont restées paralysées. Durant une année, les populations civiles vivent dans une situation désastreuse, plus 1 500 personnes tuées, des maisons incendiées et d’autres biens de valeur au côté de plus de 50 000 familles en déplacement », déplore Fiston Kabunga, Président de la société civile à Njiapanda.

Il ajoute que d’autres personnes sont portées disparues depuis plus d’une année. Les tueries se perpétuent toujours dans la zone et Fiston Kabunga exige plus de sérieux dans la traque des auteurs.

« À travers cette journée ville morte, nous voulons voir l’implication sérieuse et rigoureuse de l’armée congolaise dans la traque des ADF. Les UPDF sont également déployés dans la zone mais les massacres persistent toujours. Aujourd’hui, les déplacés vivent sans aucune assistante humanitaire et cela au côté des activités scolaires suspendues dans plusieurs villages suite aux massacres », explique-t-il.

La voix de la société civile s’accorde à celle des étudiants ressortissants de Manguredjipa vivant à Butembo. Ils ont observé aussi une journée de méditation ce 12 Juin 2025 en mémoire des victimes des massacres ADF dans leurs milieux d’origine depuis une année maintenant.

Asaph LITIMIRE


En savoir plus sur Groupe de presse La République

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

En savoir plus sur Groupe de presse La République

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading