Recrudescence des cas violences sexuelles dans les camps de déplacés, la sécurisation des femmes n’est pas assurée. Constat fait ce vendredi 23 juin 2023 dans le territoire de nyiragongo au nord de la ville de Goma (Nord-Kivu). Le médecin traitant du site de déplacés de bushagara confirme que plus de dix cas de violence sexuelle sont enregistrés par jour, il demande aux autorités d’avoir un regard particulier face à cette situation pour réduire les risques des maladies et d’autres maux.
L’activité sexuelle forcée est devenue une monnaie courante dans le site de déplacés de Bushagara. Les données à notre disposition débutent au mois de mars, les femmes et les filles allant de 15 à 65ans sont violées chaque jour. La confirmation est du médecin traitant du site de Bushagara, Docteur Dieu-merci KABAMBA. Selon lui, les victimes qu’il reçoit sont la plus part des fois violées pendant qu’elles sont au champ, cherchant comment survivre.
« Elles viennent souvent avec la même plainte. Par exemple elles vont dire « j’étais parti chercher le bois de chauffage et des légumes, j’ai rencontré des hommes armés, ils m’ont tabassés et ligoté, puis ils ont fait une chaine sur moi » a-t-il ajouté.
La souffrance que traversent les femmes dans des camps de deplacés laisse sans mot, certains par peur ne disent rien à leur conjoint pour garder sain leur foyer, renseigne notre source. Cette situation malheureuse intensifie les IST sans des couples.
« A 90%, ces femmes ont des IST, pendant notre anamnèse rare sont ces agresseurs qui utilisent le préservatif … »
Le docteur Dieu merci KABAMBA appel les autorités à prendre des mesures qui pourront aider ces victimes à obtenir justice et prévenir les violences à tout le niveau.
« Il n’ya pas de suivi juridique, les autorités doivent prendre des mesures parce qu’il ya des cas ou on peut retrouver ces assaillants ; les autorités devront venir écouter les plaintes des victimes et trouver des solutions » a-t-il renchérit
Plusieurs femmes victimes viennent souvent avec retard pour les soins, les autorités ainsi que les organisations humanitaires doivent multiplier les sensibilisations pour aider ces femmes à dénoncer avant 72heures un cas de viol cela leur permettra de lutter contre les infections sexuelles transmissibles ainsi que le VIH.
Signalons que parmi les victimes de violence sexuelle, figure une jeune fille handicapées physique dont ses jambes et une de ses mains sont paralysées précise notre source.
Huguette MPIPO
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