La rentrée scolaire 2025-2026 est confirmée pour ce Lundi 1er Septembre sur toute l’étendue nationale. Dans un communiqué publié le 29 Août, le Directeur de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté dans la province éducationnelle Nord-Kivu 2 appelle les parents à envoyer leurs enfants à l’école. Selon Bisimwa Balekembeka, rien ne va empêcher le démarrage des cours.
Entre-temps à Lubero-centre, Chef-lieu du territoire de Lubero, un engouement inhabituel a été observé au marché central ce Samedi 30 Août ; les parents ont convergé pour se ravitailler en fournitures scolaires.
« Ils ne choisissent que les derniers jours. Ils sont nombreux aujourd’hui. Les cahiers, les stylos, les uniformes et d’autres fournitures scolaires sont le plus sollicités. Nous sommes satisfaits car depuis plus d’un mois, ces articles ne trouvaient pas de preneur », a fait savoir un commerçant retrouvé au marché central de Lubero.
Certains disent n’avoir pas le choix, dans un climat d’incertitude sécuritaire, ils se forcent de répondre aux besoins de leurs enfants.
« Il y a un temps, on préparait la rentrée scolaire dans toute certitude. On pouvait commencer à acheter des fournitures un mois avant. Mais aujourd’hui, nous vivons la peur au vendre suite à l’insécurité. Nous demandons si l’année scolaire va belle et bien débuter ou pas. Est-ce-qu’il y aura encore la guerre. C’est pourquoi nous attendons le dernier jour. Nous sommes contents car les autorités ont confirmé que lundi c’est la reprise des cours et nous venons chercher quelques articles pour nos enfants », s’est confié Madame Kavira, mère de 6 enfants en âge scolaire.
Cette même ambiance est observée dans la partie sous occupation des éléments du M23. À Kipese par exemple, quelques parents sont descendus à Lubero-centre à la recherche des fournitures scolaires. Au sud du territoire de Lubero, les sources locales font état d’un besoin réel pour venir en aide aux enfants dépourvus de tout.
« C’est vrai que les cours reprennent ce Lundi mais nos enfants n’ont jusque-là des fournitures scolaires. Avec la guerre, les parents n’ont plus de moyens pour répondre à ces besoins. Nous lançons un SOS auprès des personnes de bonne volonté, des organismes humanitaires afin de venir en aide aux enfants. Si les objets classiques deviennent un problème, imaginez alors les frais scolaires pour les enfants du secondaire. C’est vraiment compliqué », a plaidé un parent contacté depuis Kirumba.
Dans l’incertitude, les parents préparent la rentrée scolaire sur fond d’un appel à la paix afin que l’année scolaire 2025-2026 ne connaisse pas d’interruption liée à la guerre.
Asaph LITIMIRE
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