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Nord-Kivu : Les journalistes outillés sur la lutte contre l’infox et l’intox dans les médias

La mauvaise information tue plus que le SIDA et se répand vite que le virus. Une allégorie présentée aux journalistes lors d’une formation organisée par REJOPAD du 13 au 14 novembre 2023 à Goma pour combattre la désinformation. Serge Sikuli, le coordonnateur intérimaire du Réseau des Journalistes pour la paix et le développement (REJOPAD) a appelé les professionnels des médias à mettre en pratique toutes les matières apprises.

Au maximum 30 journalistes ont été outillés sur les stratégies de vérification des faits et la lutte contre la désinfection, la mesinformation et les rumeurs. «Formation des journalistes en première ligne contre les rumeurs, la désinformation et la mesinformation par la maîtrise de l’information et la vérification des faits dans les 26 provinces de la RDC», tel a été le thème de cette formation.

Au cours de ces assises , plusieurs intervenants ont martelé sur les responsabilités du journaliste lors de la propagation de fausses nouvelles.

Choqué par le comportement de certains journalistes polémistes sur les réseaux sociaux, Fidèle kitsa , enseignant à Congo check academy a exhorté les journalistes de toujours vérifier les faits avant de les partager, surtout sur les réseaux sociaux.
« Les médias sociaux ont un grand impact sur notre communauté, les journalistes ne doivent pas être des créateurs du buzz sur les réseaux mais plus tôt ils doivent avoir un esprit critique en adoptant un comportement responsable d’un fact checker et d’un journaliste professionnel», a-t-il recommandé.

Intervenu par vidéo conférence depuis la ville de Kinshasa, le professeur Pierre Nsana a ,dans son module «Fake news dans les médias traditionnels», montré aux journalistes combien les médias traditionnels ont un impact significatif sur les communautés. Il a par ailleurs recommandé aux responsables des médias d’initier dans leur rédaction le fact checking pour bannir la propagation des fakenews à tous les niveaux .
« Les médias traditionnels ne peuvent pas s’exclure à l’internet pour accéder aux sources d’information sur le web. Tous les médias doivent initier le fact-checking.», a-t-il renchérit.

Ayant participé à cette formation, Anne Marie Bwidja venu de Bukavu recommande à tous les journalistes de travailler avec professionnalisme.
«Il faut vérifier les faits avant la diffusion, ce n’est pas tout ce qu’on trouve sur les réseaux sociaux qu’on doit partager. Il faut faire preuve d’un esprit critique, de discernement, savoir différencier la bonne information et la fausse information.», a-t-elle renchérit

Actuellement, le fact-checking, le data journalism et le journalisme d’investigation sont devenus des domaines cruciaux pour garantir des reportages de qualité, fiables et percutants. Ce domaine permet aux médias de renforcer leur crédibilité, de contribuer à démystifier les désinformations et joue un rôle crucial dans le maintien de la démocratie.

Il sied de noter que cette formation implémentée par le Réseau des Journalistes pour la Paix et le Développement (REJOPAD), financée par le département d’État américain à travers l’ambassade des Etats Unis d’Amérique en RDC est inscrit dans le projet MASOMO YA HABARI ou KELASI YA NSANGO.

Rappelons que ces assises de deux jours qui ont connu la participation des journalistes venus du Nord et du Sud-Kivu notamment des villes de Goma et Bukavu ainsi que ceux des territoires de Kalehe, Masisi, Rutshuru et Nyiragongo ont été sanctionné par un certificat de participation.

Huguette Mpipo


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