Le village de Buhimba, situé dans le territoire de Walikale au sein du groupement Waloa Yungu, est repassé sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ce lundi 24 novembre 2025. Cette reconquête fait suite à une offensive d’envergure menée par l’armée loyaliste, appuyée par les groupes d’autodéfense Wazalendo, qui a permis de repousser les rebelles jusqu’à Mahanga, dans le territoire voisin de Masisi, où ces derniers ont établi une nouvelle position.
Au lendemain de cette avancée militaire, un calme encore fragile s’observe ce mardi matin à Buhimba et dans ses environs. Selon plusieurs sources locales, les habitants tentent timidement de reprendre leurs activités quotidiennes, même si la crainte d’une éventuelle contre-attaque demeure palpable.
Symbole de ce retour progressif à la normale, le marché de Kailenge a rouvert tôt ce mardi, offrant à la population la possibilité de s’approvisionner en denrées alimentaires et autres produits essentiels. Une réouverture perçue comme un signe d’espoir pour des centaines de familles qui vivaient depuis plusieurs semaines dans la peur et l’instabilité.
Cependant, des sources sécuritaires et communautaires du territoire de Masisi signalent un renforcement notable des positions rebelles à Mahanga. D’après ces sources, les groupes armés envisageraient de lancer une contre-offensive dans les prochains jours afin de tenter de reprendre Buhimba. Une perspective qui inquiète profondément les habitants et les autorités locales, dans une région déjà durement éprouvée par les violences récurrentes.
L’insécurité persistante dans cette partie du Nord-Kivu continue de provoquer des déplacements massifs. De nombreuses familles ont fui Buhimba et les villages environnants pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres, notamment dans les groupements Luberike et Waloa Uroba. Mais ces déplacés vivent sans aucune assistance humanitaire, exposés à la faim, aux maladies et à des conditions de vie extrêmement précaires.
Pour rappel, Buhimba était tombé aux mains des rebelles le samedi 22 novembre, plongeant la population dans la panique. Dès le lendemain, les FARDC, soutenues par les Wazalendo, avaient lancé une contre-offensive qui a permis de freiner la progression des assaillants avant de les repousser progressivement jusqu’à leurs positions actuelles.
Par Patrick MALUNGA | Groupe de Presse La République
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