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Nord-Kivu : Le collectif des victimes de l’agression Rwandaise (CVAR) se plaint de la faible implication de la CPI

Le collectif des victimes de l’agression Rwandaise (CVAR), qui parle de plus de 5.000 civiles tuées depuis 2022 jusque décembre 2024 pense que la RDC et la CPI devraient passer à la vitesse supérieure dans l’établissement des responsabilités.

Face à cette statistique macabre, ce collectif voudrait que le gouvernement Congolais puisse booster la volonté de la Cour pénale internationale (CPI) qui est celle de réactiver les enquêtes sur les tueries au Nord-Kivu depuis la guerre du M23 bis.

Le chargé du monitoring du CVAR Gachegu Héritier s’est livré au groupe de presse la république en cette fin d’année pour donner son point de vue au sujet des massacres des civils que commet le mouvement rebelle M23 depuis le début de la guerre en 2022.
« C’est depuis le 07 Janvier 2022 que notre collectif enregistre les cas de crimes de guerre et crimes contre l’humanité que commettent essentiellement les rebelles du M23 dans les territoires de : Rutshuru, Masisi, dans le Nyiragongo et tout récemment dans le Lubero. Nous avons documenté plus de 5.000 personnes tuées par la coalition M23 /RDF. Sachez que là je vous épargne des cas de violences sexuelles et de pillages systématiques des villages par ce mouvement rebelle . »

Ensuite, Héritier Gachegu propose que le gouvernement Congolais puisse réchauffer la volonté de la Cour pénale internationale.
« Nous pensons que la RDC doit encourager et booster la volonté du procureur de la CPI qui est celle de vouloir diligenter des enquêtes sur les crimes commis au Nord-Kivu depuis 2022. J’ai la certitude que le M23 /RDF ne seront pas excepté de ceux qui doivent impérativement se présenter devant les instances juridiques internationales »

Pour rappel, les conclusions d’une recherche préliminaire organisée par la CPI ont lancé le début d’une enquête proprement dite annoncée par la CPI au mois d’octobre via un communiqué officiel du procureur Karim Khan.
«J’aimerais annoncer ma décision de réactiver nos enquêtes en République démocratique du Congo. Ces enquêtes porteront en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome commis dans la province du Nord-Kivu depuis janvier 2022», avait déclaré Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le lundi 14 octobre 2024.

Il avait précisé tout de même dans son discours que les enquêtes en cours dans la province du Nord-Kivu ne se limiteront pas à des parties aux conflits en particulier, ou à des membres des groupes spécifiques. Par contre, la CPI examinera, de manière globale, indépendante et impartiale la responsabilité de tous les présumés acteurs ayant été cités comme auteurs des crimes relevant du Statut de Rome.

Le CVAR qui pense que la conclusion finale des enquêtes de la CPI traînent, approuve d’énormes difficultés d’accéder aux données des crimes commis dans les zones sous occupations des rebelles du M23 et autres groupes armés congolais de peur que leurs enquêteurs et point focaux ne soient pris pour cibles nous dit Héritier Gachegu.

Thierry KAYANDI


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