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Nord-Kivu : l’ananas de Kanyabayonga sans clients depuis l’arrêt de trafic Goma-Butembo suite au M23, un manque à gagner pour la femme vendeuse

A la suite de l’insécurité en province du Nord-Kivu causée par l’activisme des groupés armés locaux et étrangers notamment les rebelles du M23 occupant les territoires de Masisi et Rutshuru  depuis plusieurs mois,   la femme rurale de Kanyabayonga, une commune qui s’étend sur les deux territoires Lubero-Rutshuru peine à satisfaire aux besoins de son  ménage par manque de marché et avarie d’ananas.  

Lors d’un  tour de ronde effectué dans cette entité par les reporters de la République.net ce jeudi 30 mars,  les plus victimes sont celles  qui avaient comme gagne pain, l’ananas étalé à la route toute la semaine en vu d’être consommé par les usagers de la RN2 reliant Goma à Butembo.

Des témoignages recueillis sur place montrent que  depuis la suspension des  activités  sur l’axe routierGoma-Kanyabayonga, une crise monétaire monte d’ampleur dans la région, l’ananas reste consommée localement à défaveur des femmes des ménages.

Selon Jeannette Kasonia, une des vendeuses de la place, les ananas se retrouvent en état de pourriture par manque de consommateurs sur les étalages. Les vendeuses enregistrent d’énormes  pertes de leur  argent investi alors qu’ils ont accueilli des déplacés venus de Masisi et Rutshuru.

«Depuis que la guerre a été déclenchée en territoire de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, nous souffrons beaucoup. Nos ananas pourrissent sans trouver qui les acheter .Nos clients étaient en majorité des passagers qui partaient pour Goma. On n’ a  plus  de marché , que  le gouvernement puisse prendre des mécanismes pour mettre fin à la guerre et rouvrir la route»,a-t-elle indiqué.

Que retenir de la vente de l’ananas  sur d’autres axes en territoire de Lubero?

La cité de kirumba accueille une grande quantité d’ananas consommée à bas prix. Par exemple, deux ananas combinés se négocient difficilement à 500 fc et plusieurs sont ceux qui  pourrissent et manquent des consommateurs. Une situation qui se vit à Kaseghe, Bwatsigne et dans d’autres agglomérations environnantes.

Comment vit la vendeuse?

Plusieurs femmes interrogées par notre rédaction, disent éprouvées des difficultés de scolariser leurs enfants et se payer les soins de santé ainsi qu’apporter du soutien aux  activités organisées dans leurs familles.

La femme rurale de kanyabayonga  plaide pour la traque des rebelles par les FARDC  pour  le rétablissement  urgent de la paix en province. Une solution qui pourrait relancer son commerce avec la réouverture de la route Goma-Butembo.

Il faut noter que depuis la prise d’assaut du M23  du territoire de  Rutshuru et Masisi plusieurs villages se sont vidés de leurs habitants craignant d’être la cible de ces hors la loi. L’intensification des atrocités contre les populations locales a conduit à l’arrêt imposé du trafic Goma-Butembo depuis plus de six mois. Des accords du cessez-le-feu ont été signés entre le gouvernement congolais et le M23 sous la facilitation  de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) malheureusement mis en épreuve pour son exécution du côté M23.

Georges KATSONGO MAKEUKA


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