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Nord-Kivu : L’AFC-M23 menace de répondre farouchement aux attaques des FARDC

Lors d’un point de presse tenu à Goma (Nord-Kivu) ce jeudi 23 Octobre, les responsables de l’AFC-M23 ont menacé de réagir aux attaques des forces aériennes et terrestre des FARDC sur les zones qu’elle occupe.

Le coordinateur politique de l’AFC-M23 Corneille Nanga a commencé par dresser un tableau d’attaques de leurs positions en pleine processus de cessez-le-feu pour chuter par le tout récents bombardements de la mine de Twangiza au Sud-Kivu. Pour lui, les bombardements ne peuvent pas arrêter leur lutte.

« Les bombardements ne peuvent pas anéantir les aspirations de tout un peuple. Nous venons aujourd’hui pour vous prendre en témoin que nous n’allons pas continuer de les laisser faire, lorsque nous allons démarrer, ne nous dites pas d’arrêter. » a dit d’un ton ferme l’ancien président de la CENI.

Parlant de la situation sécuritaire fragile observée à Uvira, à Beni et dans la province de l’Ituri, Nangaa pense que la recrudescence des groupes armées dans ces zones est de la responsabilité des dirigeants congolais qui ne sont pas parvenus à mettre en place un État fort et respectable.

« Là où il y a un non-état c’est la où tous les bandits du monde trouvent un terrain de désordres et créent ainsi une instabilité non seulement nationale, mais aussi régionale. Nous avons le devoir de mettre fin à ce régime caractérisé par le mensonge, le détournement le vol […] C’est de notre responsabilité en tant que dirigeants », a-t-il dit.

« ce ne sont pas les FARDC qui absorberont notre branche militaire »

Corneille Nangaa réitère son objectif de réformer l’armée qui selon lui est le premier pilier dans la fondation d’un État Fort.

« Je l’ai déjà dit et je le répète encore, Ce ne sont pas les FARDC qui absorberont notre branche militaire. C’est plutôt les lions de Sarambwe qui constitueront une bonne base pour réformer notre armée. Comme ils le disent si bien le triage au cas par cas se fara. Nous mettrons de côté tous les détourneurs, les bandits, les indisciplinés. Parmi nos grandes missions : refaire une prochaine armée et remplacer celle qui n’a d’autres stratégie que le replie stratégique… » s’est-il moqué des FARDC.

Répondant aux questions des journalistes, le coordonnateur adjoint du mouvement, Bertin Bisimwa a regreté de son côté, le silence des médiateurs des différents processus face aux attaques des FARDC tout en promettant la réponse farouche de l’armée révolutionnaire congolaise.

« Chaque fois que le cessez-le-feu est violé par la partie adverse, nous prenons soin d’écrire à nos médiateurs. Mais nous n’avons jamais reçu une quelconque condamnation de leur part, aucune condamnation vraiment. Mais si Doha n’est pas capable de nous donner cette paix que avons autant cherché, nous avons la responsabilité de répondre coup sur coup aux provocations des FARDC. » a menacé Bertrand Bisimwa.

« Je suis à mon 40e décès […] mais toujours vivant »

Quand à la rumeur sur la prétendue mort de Corneille Nangaa, le concerné semble être habitué aux commérages et charge encore le régime de Tshisekedi.

« Il me tue tous les jours et je recissite, je pense que je suis à mon 40eme décès mais je suis toujours vivant…. Nous sommes en face d’un régime qui a fait du mensonge un mode de gouvernance. », s’est-il moqué.

Thierry KAYANDI


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